« Nous sommes seuls à gérer cette nouvelle crise », se désole Mélanie Meier, délégué syndicale CFDT à l’hôpital Nord Franche-Comté (HNFC). Ce mercredi 11 octobre, l’HNFC a réactivité le plan blanc. Dans un communiqué, la direction expose faire face à un flux d’admissions au service d’accueil des urgences non maitrisés, à une saturation des capacités d’hospitalisation et de tensions exercées sur la gestion des effectifs. Le plan Blanc permet de rappeler des effectifs et de solliciter de l’aide externe.
« Nous sommes à saturation. L’hôpital rencontre des difficultés énormes et nous avons beau chercher des solutions tous ensemble, nous sommes seuls à accueillir tout le monde. Je ne vois pas d’où va venir cette aide extérieure », explique la représentante syndicale de la CFDT. « Le personnel est fatigué, mais fait face », tente-t-elle de rassurer. Elle sait aussi que la démographique médicale « catastrophique » mène à ces situations « où les gens n’ont pas d’autres solutions que de venir ». « Nous drainons une population de 350 000 habitants, nous n’avons pas assez de lit et nous avons besoin d’une considération du ministère », tempête-t-elle.
« Nous avons eu un afflux de patients avec 283 passages lundi et 130 patients en simultané. C’est juste énorme », raconte Dusica Stamenkovic, déléguée syndicale et secrétaire adjointe de la CGT. Une dynamique ressentie aussi à Besançon, sans pour autant de reprise de pic épidémique, explique-t-elle. « Les collègues sont submergés. Hier, avec la coordination nationale des infirmières (CNI), nous avons alerté la direction d’un danger grave et éminent si l’on continuait ainsi.» Des transferts de patients ont eu lieu en Haute-Saône et le service de soin de suite et de rééducation de Bavilliers a ouvert 7 lits pour soulager l’hôpital, poursuit-elle.