L’association Les bons enfants a repris la gestion de l’Ehpad de la Rosemontoise en novembre 2020 et la construction d’un nouvel Ehpad pour accueillir les 117 résidents est désormais lancée. Une construction qui suscite des débats et fait lever des financements de la part du conseil départemental : 1,2 million pour supporter le coût des travaux.
L’association Les bons enfants a repris la gestion de l’Ehpad de La Rosemontoise en novembre 2020. La construction d’un nouvel Ehpad pour accueillir les 117 résidents est lancée depuis fin 2021. Une construction qui suscite des débats au sein du conseil départemental. 1,2 million d’euros sont mobilisés par le Département pour supporter le coût des travaux.
Le conseil départemental du Territoire de Belfort vient de valider un financement pour soutenir la construction d’un nouvel Ehpad à l’entrée de Valdoie, à la fin de l’avenue Jean-Jaurès. Un financement d’1,2 million d’euros qui permet d’investir sur la friche industrielle de BBI Peintures, pour accueillir l’établissement de La Rosemontoise. C’est l’association Les bons enfants, qui gère le pôle gérontologique Claude-Pompidou et qui a repris la gestion de cet Ehpad en novembre 2020 qui est aux commandes de cette opération. « Ce financement permettra de limiter l’impact du coût des travaux sur le prix de journée à la charge des résidents », justifie Florian Bouquet, président du conseil départemental.
Pourquoi ne pas rester dans les actuels locaux ? Florian Bouquet répond que les besoins de travaux d’aménagement et de réhabilitation portant sur l’infrastructure du bâtiment sont trop importants. Il évoque, aussi la situation conflictuelle avec l’association Servir, qui gérait l’établissement jusqu’en novembre 2020 et dont la crise sanitaire avait dévoilé de sérieuses défaillances (lire notre dossier complet). « Aujourd’hui, nous souffrons d’un contentieux avec la demande d’expulsion des 117 résidents. La situation était inconfortable et cette solution s’est offerte à nous », expose-t-il.
Des arguments qui n’ont pas convaincu l’opposition, qui a préféré ne pas prendre part au vote. « Le dossier fourni sur cette grosse subvention est bien faible », a déploré Bastien Faudot, conseiller départemental d’opposition. Samia Jaber, elle aussi élue d’opposition de gauche, s’est interrogée sur la nécessité de créer un nouvel Ehpad. « Il aurait fallu réunir tous les acteurs autour de la table et discuter malgré les oppositions », insiste l’élue. « Et non mener un bras de fer viril, car nous n’avons désormais aucune possibilité d’évaluer un comparatif entre les intérêts de construire un nouvel Ehpad et celui de réhabiliter l’existant. »
Prix similaire et meilleures conditions
En tout, le coût de réalisation de ce nouvel Ehpad est de 21,76 millions d’euros, avec des subventions de l’agence régionale de santé, du Département, de la Région et de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie. L’emprunt contracté est actuellement de 13,5 millions d’euros. Les prix de journées ne devraient pas bouger pour les résident et les familles, et ce malgré le coût des travaux et l’emprunt, assure Florian Bouquet. « La seule augmentation qu’il pourrait y avoir, c’est si les caisses de retraite n’abondent pas en subvention. Alors, il faudrait augmenter de 70 centimes le prix à la journée. Mais cela resterait dans la moyenne basse des prix de journée pour ce type d’établissement », relève le président.
Quant à un comparatif entre rester ou construire ailleurs, le conseil départemental a vu dans cette opportunité l’occasion d’un nouveau départ avec une structure en qui ils accordent « une totale confiance ». « La fondation Pompidou nous rassure, elle gère déjà trois établissements dans le Territoire de Belfort. Et c’est ce dont nous avons besoin pour les résidents. De plus, ils ont été les seuls à se proposer lorsque l’établissement a dû être placé sous tutelle », soutient le président du conseil départemental.
Une fois fini, l’Ehpad disposera de 112 places, 14 en unités de vie protégée, 5 places d’accueil temporaire, 10 en hébergement de vie… L’Ehpad, avec ces chambres individuelles et sa politique « ambitieuse » d’un point de vue écologique (lire notre article), devrait être livré en 2024. Le chantier sur l’ancien site a démarré, ce jeudi 19 mai, avec la démolition de 6 silos de près de 30 m de haut. Et tout à côté, des discussions et négociations sont en cours pour construire un nouveau magasin Lidl, afin de déplacer celui qui se trouve actuellement rue Victor-Hugo à Belfort, à l’entrée de l’avenue Jean-Jaurès, confirment les acteurs de l’opération.