En 2019, Pays de Montbéliard Agglomération (PMA) a présenté sa candidature à l’appel à manifestation d’intérêt du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) intitulé « Au cœur des territoires ». Une candidature retenue qui amène l’implantation d’une nouvelle antenne du Cnam dans le pays de Montbéliard.
En 2019, Pays de Montbéliard Agglomération (PMA) avait présenté sa candidature à l’appel à manifestation d’intérêt du conservatoire national des arts et métiers (Cnam) intitulé « Au cœur des territoires ». Une candidature retenue qui permet l’implantation d’une nouvelle antenne du Cnam dans le pays de Montbéliard.
L’objectif de l’appel à manifestation d’intérêt, lancé en 2019, était d’implanter une nouvelle antenne du Cnam parmi 11 villes lauréates. Parmi celles qui ont été sélectionnées, il y a Montbéliard. D’ici quelques mois, une antenne du Cnam ouvrira au sein du Matternlab (voir notre article), pour commencer. Il s’y développera un pôle d’accueil et d’orientation. Dans un second temps, à l’horizon 2023-2024, le Cnam sera accueilli dans les locaux de l’ex-site de la clinique des portes du Jura, acquis récemment par PMA. Le bâtiment a pour vocation de devenir un tiers-lieu où seront dispensées des « nouvelles formations », pensées par et pour le territoire.
Mener front commun sur l’apprentissage et la réindustrialisation
Former pour s’adapter à un territoire industriel. Voici le leitmotiv commun du côté de Charles Demouge, président de PMA, Henri-Francis Dufour, en charge de l’enseignement supérieur et Christophe Decreuse, directeur régional du Cnam. Et pour ces protagonistes, cela passe par des formations en apprentissage, par l’orientation de la population vers des formations qualifiantes et professionnalisantes. Pour les accompagner vers les emplois du bassin industriel du Nord Franche-Comté. « Nous sommes l’une des premières régions industrielles de France », rappelle Charles Demouge. « Il est essentiel de dynamiser le secteur de l’apprentissage. Pour que les personnes formées soient au cœur de l’entreprise », analyse le président de PMA. Pour lui, ce sont dans les nouvelles formations que dispenseront le Cnam et ses partenaires, que l’identité territoriale s’enrichira. Avec de nouvelles formations qualifiantes, PMA se veut « le chef de file du développement industriel ». Et le Cnam est, en effet, très attendu sur le territoire pour contribuer au renforcement du tissu industriel grâce à la formation professionnelle.
Le pays de Montbéliard est déjà, rappelle Christophe Decreuse, un territoire propice à la formation. Les lycées professionnels, les centres d’apprentissage et les instituts parsèment le paysage. « C’est un berceau vraiment favorable au développement et ce sont les partenaires, les relais du Cnam », se réjouit le directeur du Cnam.
Pourquoi une antenne en région ? Pour essaimer un travail de « chirurgien », confie Christophe Decreuse. « Il faut créer des propositions pour répondre au besoin du territoire en particulier, en s’adaptant aux nouveaux enjeux. » Des formations sont déjà disponibles via le Cnam : à l’UIMM, au GRETA Haute-Saône-Nord-Franche-Comté, au lycée des Huisselets et bientôt au lycée Nelson Mandela. La liste n’est pas exhaustive. Mais de « nouvelles formations » sont annoncées dans le communiqué de PMA. Des formations qui, selon Christophe Decreuse devront « s’adapter à des métiers qui n’existent pas encore », n’oubliant pas de rappeler l’influence de l’hydrogène sur le territoire. « Nous aurons besoin de personnes qualifiées si on souhaite réindustrialiser », argue-t-il.
Des formations en plasturgie (notamment au lycée Nelson Mandela) et en mécanique ont été évoquées. Pour le reste, des études territoriales seront menées pour déterminer au mieux le besoin en formation. En tout cas, le Cnam mise sur son adaptabilité aux nouveaux métiers qui pourraient émerger sur le territoire, pour former au mieux selon les enjeux régionaux : « Evoluer, c’est dans nos gènes », argue Christophe Decreuse. Charles Demouge se réjouit fortement de ce projet : « Le Cnam arrive à point. Nous sommes à l’aube d’une quatrième révolution industrielle. » Pour le président de PMA, il faut l’anticiper.