Un jeune homme de 18 ans suspecté d’avoir participé à l’incendie de la fourrière municipale de Besançon, le 31 décembre, a été interpellé et placé en garde à vue, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
(AFP)
Un jeune homme de 18 ans suspecté d’avoir participé à l’incendie de la fourrière municipale de Besançon, le 31 décembre, a été mis en examen et incarcéré vendredi, a-t-on appris auprès du parquet (MAJ le 24 janvier à 20h10).
Cet habitant du quartier sensible de Planoise “a été interpellé hier (jeudi) matin dans un hôtel de la périphérie de Besançon”, a indiqué à l’AFP le procureur de Besançon, Étienne Manteaux. Il a été mis en examen vendredi pour “destructions par incendie en bande organisée”, des faits punis d’une peine de 20 ans de réclusion criminelle, et placé en détention provisoire, a précisé le magistrat.
“Il nie toute implication dans les faits”, a ajouté Étienne Manteaux. Mais selon lui, “les investigations ont permis de rassembler des éléments justifiant sa participation active aux faits et sa mise en examen, notamment des données de vidéo-surveillance”. “Trois autres personnes, qu’on va trouver, sont toujours activement recherchées” dans le cadre de cette enquête confiée à la sûreté départementale et à la police judiciaire de Besançon, a ajouté Étienne Manteaux.
Le 31 décembre au matin, quatre malfaiteurs armés avaient mis le feu à une voiture volée, stationnée dans l’enceinte de la fourrière. Les flammes s’étaient propagées à plusieurs dizaines d’autres voitures, nécessitant
l’intervention d’une quarantaine de pompiers. Près de 160 véhicules avaient été détruits. Un supermarché situé à proximité avait dû être évacué à cause des fumées.
50 personnes mises en chômage technique
Près d’un million d’euros de marchandises ont été rendues impropres à la consommation et 50 personnes ont été mises au chômage technique, selon le procureur. La semaine dernière, deux hommes âgés de 19 et 25 ans, respectivement soupçonnés d’avoir participé à la préparation de cet incendie et d’avoir participé à une tentative d’incendie de la fourrière la veille des faits, avaient été mis en examen et incarcérés pour association de malfaiteurs.
En effet, la veille de l’incendie, trois hommes cagoulés et armés avaient tenté sans succès d’accéder à la fourrière. La voiture visée par les malfaiteurs était une berline allemande volée fin décembre à Illzach (Haut-Rhin) et découverte par la police avec des fausses plaques d’immatriculation dans le quartier Planoise, à Besançon. Elle avait alors été placée en fourrière. Planoise, “quartier de reconquête républicaine” de près de 20 000 habitants, est le théâtre depuis plusieurs semaines de règlements de compte armés entre bandes rivales, sur fond de trafic de stupéfiants. Au moins sept personnes liées à ces trafics, âgées de 14 à 31 ans, ont été blessées par balles ces derniers mois.