(AFP)
Trois hommes interpellés tôt ce mardi matin par le Raid et la brigade de recherche et d’intervention.
Trois hommes suspectés d’être liés à l’incendie le 31 décembre de la fourrière municipale de Besançon, située dans le quartier sensible de Planoise, ont été interpellés et placés en garde à vue ce mardi matin, 14 janvier, a-t-on appris de sources policière et judiciaire. Deux équipes du Raid, venues de Strasbourg et Nancy, ainsi que la brigade de recherche et d’intervention (BRI) de Dijon, sont intervenues mardi à 6 h aux côtés des policiers de la sûreté départementale et de la police judiciaire pour interpeller “plusieurs individus dans le cadre du dossier de l’incendie de la fourrière de Besançon”, a indiqué la police. Le procureur de la République de Besançon, Étienne Manteaux, a confirmé que trois hommes avaient été interpellés et placés en garde à vue dans cette enquête en flagrance ouverte pour “destruction par incendie”. “Ils sont suspectés d’avoir participé de façon générale à ces faits”, a précisé le magistrat qui n’a pas souhaité donner davantage de précisions.
160 véhicules détruits
Les suspects, appréhendés à leur domicile dans le quartier de Planoise, mais aussi dans d’autres secteurs de Besançon, sont âgés d’une vingtaine d’années et connus de la police pour divers méfaits, a indiqué une source policière. Le 31 décembre au matin, des malfaiteurs ont mis le feu dans l’enceinte de la fourrière à une voiture volée. Les flammes se sont propagées à plusieurs dizaines d’autres voitures, nécessitant l’intervention d’une quarantaine de pompiers. Près de 160 véhicules ont ainsi été détruits par les flammes.
Environ 300 personnes, clients et personnel, avaient également dû être évacuées d’un supermarché situé à proximité, endommagé par l’incendie. Dans leur fuite, les malfaiteurs avaient tiré des coups de feu au sol pour intimider une personne qui tentait de les poursuivre. Le conseil citoyen de Planoise a organisé un rassemblement de soutien aux commerçants du quartier, qui se déroulera mercredi devant le centre commercial, à proximité de la fourrière. L’incendie de la fourrière municipale ne semble pas lié à la lutte de territoires et aux règlements de comptes sur fond de trafic de stupéfiants qui font rage dans le quartier de Planoise depuis plusieurs semaines et qui ont fait sept blessés par balles depuis novembre.