Frédéric Tholomier est l’un des deux organisateurs du TEDxBelfort, prévu le vendredi 8 novembre. Un évènement importé des États-Unis qui séduit toujours plus. Cette 6e édition traite du langage des ID. On parle de motivation, d’énergie, d’ouverture d’esprit et de réseautage.
Frédéric Tholomier est l’un des deux organisateurs du TEDxBelfort, prévu le vendredi 8 novembre. Un évènement importé des États-Unis qui séduit toujours plus. Cette 6e édition traite du langage des ID. On parle de motivation, d’énergie, d’ouverture d’esprit et de réseautage. Plongée, en entretien, dans cet univers.
Qui porte le TEDxBelfort ?
Le TEDxBelfort, c’est un binôme d’organisateurs. Christian Arbez, qui détient la licence TEDxBelfort, a en charge les speakers et il les forme pour être prêt le jour J. De mon côté, je gère la partie commerciale, les partenariats et la logistique.
Pourquoi avoir importé le concept TED à Belfort ?
Un jour, Christian Arbez est venu me voir en me demandant si je voulais créer cet évènement, que je ne connaissais pas. J’ai été rapidement séduit par le concept, qui consiste à réunir douze conférenciers autour d’un thème. Ils ont douze minutes pour partager avec le public une idée, un concept ou une expérience de vie. Cet évènement est orienté autour de la motivation, de l’ouverture, du partage et du réseautage.
Depuis la création du TEDxBelfort, vous dites que l’émotion doit être au cœur de l’évènement… Qu’est-ce que cela veut dire ?
En 2014, lors de la première édition, un conférencier disait que lorsque l’on rentre dans un TED, on vient d’une certaine manière. Quand on en sort, on pense autrement, on a une autre vision. On n’est plus le même. Nous voulons amener un vent de fraîcheur, de motivation et de bienveillance dans notre territoire.
Le TEDxBelfort est organisé à la maison du peuple cette année…
Sur les dernières éditions, nous accueillons entre 500 et 600 spectateurs. Nous avons peut-être atteint la taille critique de l’évènement et nous ne recherchons pas forcément à accueillir plus de public. Nous allons à la maison du peuple pour améliorer la qualité de notre prestation, pour mieux profiter des conférences. C’est la vraie salle de spectacle de Belfort. On s’est également positionné là-bas pour changer de lieu, après deux ans à la CCI de Belfort, une année au théâtre Granit et deux années à la salle des fêtes de Belfort. Dans nos rêves de 2014, on se disait qu’un jour on serait à la maison du peuple, sans trop y croire. Pour la 6e édition, on y est.
70 euros, la soirée. Le coût pour y participer n’est pas neutre…
Le débat du prix revient souvent. Si nous faisons en-dessous, nous ne pouvons pas couvrir les frais de l’évènement. Si nous valorisons tout ce que nous devrions payer, le coût de l’évènement avoisinerait 50 à 60 000 euros. Nous fonctionnons avec la vente des places et avec une quarantaine de partenaires, qui nous aident financièrement ou qui ne nous font pas payer certaines prestations. En termes de prix, nous faisons une première pré-vente en mai et juin, une seconde en juillet et août. Le tarif normal n’est proposé qu’à partir de mi-septembre. Nous proposons aussi un tarif étudiant (30 euros, NDLR). 70 euros, par rapport à douze conférences, ça fait moins de six euros la conférence. Mais au-delà des conférences, nous proposons un projet global, avec un entracte dinatoire et une soirée organisée après les conférences. Ça apporte une plus-value et du réseautage. Les speakers sont avec le public, qui peut discuter avec eux. Les gens repartent avec des goodies et des cadeaux. Nous sommes sur un évènement que nous avons voulu haut de gamme.
TED, c’est un concept marketing. Les gens sont prêts à payer. Qu’est-ce qui les motive d’acheter une place ?
Pour les gens qui connaissent TED, le prix n’est pas un frein, car ils savent ce qu’ils vont avoir. Nous vendions déjà des places alors que nous n’avions annoncé aucun speaker, mais seulement la date et le thème. Les autres spectateurs sont convaincus par ce qu’ils peuvent voir des éditions précédentes sur notre site. Après l’annonce des conférenciers, on observe une deuxième dynamique de ventes. Les gens découvrent ce qu’ils pourront entendre et vivre.
Le thème 2019 est le langage des ID ; il y a une double lecture. Quel est l’esprit ?
On parle d’échange, de dialogue ou de partage. Pour les idées, on fait écho au slogan des TED, des idées qui méritent d’être partagées. En écrivant « idées » avec les lettres ID, on évoque le concept d’identifiant dans les bases de données. C’est un numéro unique.
Les speakers ont 12 minutes. Comment les accompagne-t-on pour faire un talk dynamique ?
Le créateur de TED est parti du principe que le cerveau ne pouvait pas rester concentrer à l’écoute plus de 18 minutes. Il faut créer, dans la première minute de l’intervention, l’effet Waouh. Pour les préparer, nous avons différents exercices. L’un d’eux consiste à réaliser un tableau avec deux colonnes. D’un côté, il note : que pense le public en entrant dans la salle ? De l’autre, il écrit : qu’est-ce qu’il voudrait que le public pense de ce thème après l’avoir écouté ? L’objectif : qu’ils fassent le meilleur Talk de leur vie.
Vendredi 8 novembre, dès 17 h. Renseignements, programme et billetterie : https://www.tedxbelfort.com/