Au total, 24 ans et 4 mois de prison ferme ont été prononcés ce mercredi 26 novembre par le tribunal de Montbéliard. Les peines les plus faibles sont de 6 mois et de 12 mois de prison avec sursis pour ceux que la Justice a estimé être les moins impliquées dans le trafic de drogue. Les peines les plus élevées sont de 5 ans ferme, pour deux personnes reconnues par le tribunal de Montbéliard comme étant coupables des faits les plus graves aux infractions de trafic de produits stupéfiants et association de malfaiteurs. Les autres peines sont de 8, 12, 18 et 20 mois de prison ferme, ainsi que de 2 ans et demi et 3 ans fermes pour deux personnes, dont une femme. Trois mandats de dépôt ont été prononcés à l’audience du tribunal (dont deux pour des femmes), qui s’ajoutent aux trois personnes qui comparaissaient en tant que détenues.
Une enquête de deux ans
Le procès qui s’est déroulé de lundi à mercredi est le fruit d’une information judiciaire qui a duré deux ans, de 2022 à 2024. Le procureur de Montbéliard, Paul-Edouard Lallois décrit un réseau extrêmement structuré et efficace, « de niveau industriel », type ubershit : un véritable modèle marketing avait été mis en place, les consommateurs bénéficiant de cartes de fidélité, de jeux avec cartes à gratter. « Labo Coffe » était le nom commercial que le réseau s’était lui-même donné. L’offre en produits stupéfiants était elle-même très variée : cannabis, cocaïne, ecstasy, MDNA, etc. Selon France 3 Bourgogne-Franche-Comté, le bénéfice mensuel du réseau pouvait osciller de 100 000 à 200 000 euros. Le réseau vendait dans le Doubs, le Territoire de Belfort et la Haute-Saône.
Une 14e personne, un mineur, sera jugé par le tribunal des enfants en mars 2026.
Un tel niveau de condamnations au tribunal de Montbéliard a déjà été atteint en juillet dernier (lire notre article ici), avec 26 ans et demi de peines cumulées en un seul procès. Il s’agissait alors d’une affaire de trafic de drogue et de proxénétisme.
