Un enfant de 4 ans est mort étranglé vendredi dans le Doubs et sa mère, qui s’est spontanément accusée du meurtre, a été conduite aux urgences psychiatriques après avoir tenu un “discours mystique”, a annoncé le parquet de Besançon.
(AFP)
Un enfant de 4 ans est mort étranglé vendredi dans le Doubs et sa mère, qui s’est spontanément accusée du meurtre, a été conduite aux urgences psychiatriques après avoir tenu un “discours mystique”, a annoncé le parquet de Besançon.
Suite au signalement d’un collégien, l’enfant de 4 ans et sa mère, âgée de 35 ans, avaient été découverts par la gendarmerie au petit matin dans un fossé à Corcondray, petite commune du Doubs où ils habitaient. L’enfant présentait “des traces de traumatisme au niveau du visage et des traces de strangulations au niveau du cou”, a déclaré le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux, au cours d’une conférence de presse.
Pris en charge par les secours, l’enfant a été transféré au CHU de Besançon, où il est décédé dans la matinée. L’autopsie a conclu à “un décès par asphyxie suite à une strangulation”, a indiqué M. Manteaux. Pendant la nuit, la mère s’était présentée chez plusieurs habitants du village avec l’enfant, en pyjama et pieds nus. Elle avait refusé d’entrer chez eux et était repartie avec son fils en pleurs, dans le froid et le brouillard. Le père, âgé de 35 ans, a été placé en garde à vue, tandis que la mère, au comportement “particulièrement agité” selon le procureur, a rapidement été orientée vers un institut médico-légal où un médecin a jugé son état “incompatible” avec une audition en garde à vue. Devant la médecin, la mère a spontanément tenu des “propos assez délirant, à connotation mystique”, a rapporté Etienne Manteaux. Elle a notamment affirmé “que son enfant était le diable et qu’elle l’avait étranglé”, a détaillé le procureur, qui a souligné que ces “déclarations spontanées n’ont pas été faites dans un cadre d’enquête”.
La mère a ensuite été conduite aux urgences psychiatriques pour une évaluation de son état de santé, qui déterminera sa capacité à être “présentée à un magistrat instructeur”. “A cette heure, je n’ai pas d’élément laissant penser que monsieur a joué un rôle dans les blessures supportées par l’enfant”, a complété Etienne Manteaux. Selon l’enquête de voisinage réalisée par la gendarmerie, aucun signalement de problèmes psychiatriques n’avait été enregistré concernant cette femme, décrite comme “joviale et impulsive” par ses voisins, et “capable de débordements qui avaient inquiétés”, selon Etienne Manteaux. Les investigations ont été confiées à la compagnie de gendarmerie de Besançon.