Avec AFP
«Des souris qui campent dans les aliments et y font leurs besoins » : l’alerte d’un syndicat a poussé la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) à mettre en demeure le discounter allemand Aldi de « dératiser » sa centrale logistique à Beaune (Côte d’Or). «Suite à une alerte par les délégués du personnel, l’inspection de la DDPP de Côte-d’Or a relevé les manquements et enjoint le responsable à dératiser son entrepôt », a indiqué lundi la préfecture à l’AFP, après un communiqué du syndicat CGT d’Aldi Beaune dénonçant un « danger grave et imminent ». Cette centrale logistique fournit 78 magasins localisés en Bourgogne-Franche-Comté.
«Des souris montent sur les salariés, campent dans les aliments et y font leurs besoins », a dénoncé dans un communiqué la CGT d’Aldi Beaune. Le syndicat dit avoir constaté, photos à l’appui (voir ici), « des nids avec des souriceaux un peu partout, des déjections dans tout l’entrepôt et des cadavres de souris au milieu des palettes de nourriture ». « Des saucissons grignotés et pleins d’urine sont seulement enlevés à l’unité des cartons alors que le reste part en magasin », assure la CGT.
«Les denrées (brioches) abîmées ou souillées ont été détruites», a précisé la DDPP, ajoutant qu’Aldi « doit faire réaliser le nettoyage et la dératisation de manière professionnelle avec des produits homologués ». Selon la CGT, le discounter a trente jours pour le faire.
Faire «de l’hygiène une priorité absolue»
Interrogé par l’AFP, Aldi a assuré qu’il faisait «de l’hygiène une priorité absolue». «Nous avions déjà intensifié nos mesures et contrôles depuis plusieurs semaines. Suite à la détection de traces de nuisibles dans notre entrepôt, ce que nous déplorons fortement, nous avons immédiatement renforcé notre plan d’action de prévention existant», assure le groupe. « Nous avons mené un nettoyage très ciblé au sein de l’entrepôt qui s’accompagne de mesures d’urgence complémentaires afin de garantir la sécurité sanitaire et la conformité de nos installations », a-t-il poursuivi.
Selon le syndicat, « la direction a ordonné aux salariés de faire le nettoyage des zones infestées », le 31 janvier, « sans la moindre protection et en utilisant des balais alors que l’Agence régionale de santé le proscrit ». « Un nuage de poussière et une odeur de déjection se sont propagés. » De ce fait, 45 employés de l’entrepôt avaient fait valoir leur droit de retrait.