A Delle, le foyer pour demandeurs d’asile va subir des travaux pour permettre d’accueillir les résidents dans la « dignité ». Budget total : 1,4 million d’euros dont la moitié financée par l’Etat.
A Delle, le foyer pour demandeurs d’asile va subir des travaux pour permettre d’accueillir les résidents dans la « dignité ». Budget total : 1,4 million d’euros dont la moitié financée par l’Etat.
Une cuisine pour 41 chambres, ce n’était plus possible. Le foyer Adoma du Pâquis, à Delle, va être rénové. Et ce pour améliorer les conditions de vie des résidents, pour leur permettre de vivre et de les accueillir « dans la dignité », se réjouit le secrétaire général de la préfecture, Renaud Nury, en visite dans l’établissement vendredi 14 janvier.
Le centre d’accueil des demandeurs d’asiles de Delle, géré par Adoma, est utilisé depuis 2015 dans son jus pour héberger les demandeurs d’asile (il était autrefois un foyer de jeunes travailleurs). Il dispose de 60 places d’hébergement d’urgence pour demandeurs d’asile et 74 places de centre d’accueil pour demandeurs d’asiles, soit 134 places au total.
« En 2015, nous avons dû reprendre le foyer tel quel pour faire face à l’urgence migratoire », explique Sébastien Desprez, directeur territorial adjoint d’Adoma. Des travaux avaient déjà été réalisés au rez-de-chaussée ainsi qu’au premier étage pour une mise en service immédiate. Cet été, 100 000 euros ont aussi été injectés pour la réfection de l’étanchéité.
Deux phases de travaux vont maintenant démarrer : l’embellissement de 14 chambres de 9 à 12 m², la création de sanitaires et cuisines collectives supplémentaires et la création d’une nurserie en 2022. En 2023, Adoma projette également de refaire l’isolation thermique du bâtiment. Coût total des opérations : 1,4 million d’euros. Dont la moitié financée par l’Etat.
Concrètement, après les travaux, il y aura désormais un wc pour quatre, contre un pour huit jusqu’ici. Idem pour les sanitaires. Le nombre de cuisines va également doubler. Ce sera, aussi, l’occasion de créer des sanitaires non mixte. Ce n’était pas le cas jusqu’ici. En visite dans l’établissement, la direction d’Adoma montre la différence entre une chambre dans son jus et une chambre déjà rénovée. De la moquette contre un parquet stratifié, un mur jaunit contre un mur repeint. Les chambres n’ont déjà plus la même allure. « Rendez-vous dans dix mois pour le résultat de l’embellissement », avise Grégory Bisiaux, directeur des établissements pour le Nord-Est.
Intégration
La maire de Delle, Sandrine Larcher, pointe : « Intégrer un Cada (centre d’accueil pour les demandeurs d’asile) n’a pas fait débat. Nous sommes une terre industrielle et nous avons déjà connu des vagues successives de demandeurs d’asile. » Elle poursuit : « Aujourd’hui, nous les accueillons et ils s’intègrent très bien dans nos écoles, mais aussi dans nos associations. » Au sein du foyer, quatre assistantes de services sociaux sont présentes. Elles intègrent les demandeurs d’asile dans des comités de vie sociale, une fois tous les deux mois, ainsi que dans des réunions collectives. Même si avec le covid, « les choses sont plus compliquées et nous sommes limitées à six personnes », explique Karina Brikat, directrice adjointe du site d’hébergement de Delle.
Dans cette dynamique, à l’été 2022, le Territoire de Belfort expérimentera le programme « AGIR » proposé par la préfecture, destiné à favoriser l’insertion professionnelle, culturelle, linguistique et sociale des réfugiés.