Six personnes ont été testées positives au variant africain apprend-t-on de sources concordantes, notamment deux enfants de la même fratrie, scolarisés au collège de Morvillars et à l’école primaire de Bourogne.
Six personnes ont été testées positives au variant africain apprend-t-on de sources concordantes, notamment deux enfants de la même fratrie, scolarisés au collège de Morvillars et à l’école primaire de Bourogne.
Deux cas du variant africain – on ne dit plus sud-africain car il s’est propagé à l’ensemble du continent – ont été détectés dans le Territoire de Belfort ce mercredi a-t-on appris auprès du préfet, Jean-Marie Girier. Selon nos informations, quatre autres cas de ce variant ont été détectés ce mercredi après-midi, 3 février. Ces quatre nouvelles personnes ont des liens professionnels, mais on ne sait pas aujourd’hui s’il y a un lien avec les deux enfants.
Un dépistage est proposé conjointement par l’agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté et l’Éducation nationale au collège Lucie-Aubrac de Morvillars et à l’école élémentaire de Bourogne ce jeudi et ce vendredi. Cela représente plus de 500 personnes. « Il est demandé aux enfants de venir à l’école ce jeudi avec leur carte vitale ou celle de leurs parents, ainsi qu’un mot des parents les autorisant à se faire dépister. La carte vitale est indispensable pour permettre ensuite à la CPAM d’organiser le suivi (« tracing ») des personnes testées », expliquait à ce sujet France Bleu Belfort-Montbéliard.
« Il est raisonnable de se faire dépister »
« Il ne faut pas s’inquiéter outre mesure », rassure Agnès Hochart, déléguée territoriale Nord-Franche-Comté de l’ARS. Elle estime toutefois, juste avant les vacances, « qu’il est raisonnable de se faire dépister ». Comme pour le variant anglais, l’inquiétude des autorités porte sur une potentielle contagiosité plus forte du virus.
Le territoire est dorénavant équipé pour repérer les variants anglais, africain et brésilien. Le laboratoire BioAllan, qui assure le dépistage à l’échelle du nord Franche-Comté, dispose des machines depuis la semaine dernière. Il a mené des tests ces derniers jours et il doit pouvoir assurer la charge dès ce jeudi.
La méthode est simple : dès qu’un test PCR est positif, il est retesté pour repérer la présence d’un variant, en utilisant un système de « criblage ». Cette méthode est beaucoup plus rapide que celle du séquençage, utilisée ces dernières semaines, depuis que l’on a repéré les variants ; il fallait trois jours pour avoir une réponse et seulement quelques établissements pouvaient le faire.
« Le deuxième PCR cherche spécifiquement les virus avec des mutations particulières », explique Christian Ehret, co-directeur des laboratoires BioAllan. Cette méthode permet de « repérer des différences très minimes » sur les virus explique le pharmacien biologiste. À rebours, cette méthode ne permet de trouver que ce que l’on cherche. Elle ne permettra pas de dévoiler la présence d’un nouveau variant.
Les autorités et les professionnels de santé invitent à bien respecter les gestes barrières, qui limitent la propagation. Depuis quelques jours, on assiste à un recul des données épidémiologiques dans le Territoire de Belfort. BioAllan, qui assure un millier de tests chaque jour, évoque un taux de positivité bien inférieur à 10 % actuellement.