Port du masque étendu dès ce lundi, limitation des regroupements à 15 personnes, encouragement du télétravail. La Suisse renforce ses mesures de restriction pour limiter la propagation du SARS-CoV-2, responsable de la covid-19.
Port du masque étendu dès ce lundi, limitation des regroupements à 15 personnes, encouragement du télétravail. La Suisse renforce ses mesures de restriction pour limiter la propagation du SARS-CoV-2, responsable de la covid-19. L’ambassade de France n’évoque aucun changement concernant les frontaliers du Grand-Est, de Bourgogne-Franche-Comté et d’Auvergne-Rhône-Alpes.
18 %. Ce 15 octobre, le taux de positivité des tests à la covid-19, en Suisse, atteignait 18 % (retrouvez ici les données de l’épidémie suisse). En France, le 18 octobre, il était de 13,2 %. Dans la confédération, ce taux a doublé en quelques jours. « La forte augmentation du nombre de contaminations de ces derniers jours est inquiétante. En effet, elle concerne toutes les tranches d’âges et tous les cantons », constate dans un communiqué de presse diffusé ce dimanche 18 octobre, le conseil fédéral. « L’objectif est (…) de freiner la hausse des contaminations avec suffisamment d’efficacité pour que les cantons puissent continuer de garantir le traçage des contacts de manière rigoureuse et sans faille », indiquent les autorités fédérales suisses (suivi de l’épidémie).
À partir de ce lundi 19 octobre, le port du masque est obligatoire pour les personnes de plus de 12 ans « dans les lieux clos accessibles au public tels que magasins, centres commerciaux, banques, offices de poste, musées, bibliothèques, cinémas, théâtres, salles de concert, espaces clos des jardins botaniques et des parcs zoologiques, restaurants, bars, discothèques, salons de jeux, hôtels (chambres exceptées), halls d’entrée et vestiaires des piscines, des salles de sport et des centres de fitness, cabinets médicaux, hôpitaux, lieux de culte, centres de conseil et maisons de quartier. Il est également obligatoire dans toutes les parties de l’administration publique accessibles à la population », détaille le conseil fédéral. Depuis le 6 juillet, il était obligatoire dans les transports publics. Il l’est aussi sur les quais, dans les gares, aéroports et dans les zones d’accès aux transports publics. Dans les écoles de formation des degrés secondaires II (lycée) et tertiaire (université), les structures d’accueil extrafamilial pour enfants et les zones d’entraînement des salles de sport et de fitness, « le port du masque est obligatoire uniquement s’il est prévu dans les plans de protection correspondants ».
Télétravail encouragé
« En dépit de ces restrictions, la vie économique et sociale doit pouvoir se poursuivre », insiste la confédération. Elle invite à limiter les manifestations privées rassemblant plus de 15 personnes ; si elles se tiennent, il faut consommer assis. Dans l’espace public, les rassemblements de plus de 15 personnes sont interdits, pour justement éviter que les évènements privés soient organisés dans l’espace public. « Les manifestations organisées dans l’espace public tels que les manifestations politiques ou de la société civile sont toujours autorisées, à condition que les participants observent les mesures de protection usuelles », modère le conseil fédéral. « Dans les restaurants et les lieux de convivialité (bars ou boîtes de nuit), il ne sera permis de consommer des aliments ou des boissons qu’une fois assis, que l’on soit à l’intérieur ou à l’extérieur », note aussi le communiqué. Le télétravail est vivement encouragé.
Depuis le 14 septembre, les voyageurs en provenance de certaines régions françaises doivent observer une quarantaine (détails de l’ambassade de France en Suisse, ici) ; les frontières étaient rouvertes depuis le 15 juin. Au 16 octobre, cela ne concernait pas les travailleurs frontaliers du Grand-Est ou de Bourgogne-Franche-Comté. « Il n’y a pas d’obligation de présenter un certificat médical attestant de sa bonne santé ou un test sérologique négatif à l’entrée en Suisse », indique l’ambassade de France.
En Suisse, la gestion de la crise est de la compétence des cantons.