Le nombre de patients atteints de la covid-19 a fortement augmenté à l’hôpital Nord-Franche-Comté. Une situation qui se mêle à une activité très forte des urgences et à un besoin de reprogrammer des opérations chirurgicales. Pour affronter la situation et ralentir la circulation du virus, toutes les visites sont interdites, au moins jusqu’au 4 janvier. Et les consultations sont réduites.
Le nombre de patients atteints de la covid-19 a fortement augmenté à l’hôpital Nord-Franche-Comté. Une situation qui se mêle à une activité très forte des urgences et à un besoin de reprogrammer des opérations chirurgicales. Pour affronter la situation et ralentir la circulation du virus, toutes les visites sont interdites, au moins jusqu’au 4 janvier. Et les consultations sont réduites.
« Nous connaissons une période très délicate », avoue Pascal Mathis, le directeur général de l’hôpital Nord-Franche-Comté. Il y a deux semaines, l’établissement observait une situation qui correspondait à un plateau, avec un accueil moyen de 130 patients. Voire, par moment, un accueil en-deçà. Mais la situation s’est brusquement dégradée début décembre, alors qu’on espérait une décrue.
Aujourd’hui, près de 160 patients sont accueillis à l’hôpital Nord-Franche-Comté, pour une forme grave de la covid-19 : 120 en service conventionnel ; 19 en réanimation ; et 26 en soins de suite et de réadaptation. Chaque jour, on accueille encore entre 5 et 9 nouveaux patients pour des formes graves de la covid-19 estime la docteure Anne-Sophie Dupond, présidente de la commission médicale d’établissement (CME). Et une quinzaine de patients a été transférée dans des hôpitaux de la région, pour décharger, à son tour, l’hôpital de Trévenans.
Forte activité en parallèle
Mais pourquoi n’ouvre-t-on pas d’unités covid-19 supplémentaires ? Car en parallèle, l’activité de l’hôpital est soutenue, notamment les urgences chirurgicales. Il y a aussi une volonté de reprogrammer des activités de chirurgie pour ne pas compromettre les chances de patients. Si les deux tiers ont été déprogrammées fin octobre, l’ambition est aujourd’hui d’en programmer justement, de nouveau, les deux tiers. Aujourd’hui, la moitié est maintenue. « Nous ne pouvons plus rendre disponible des lits comme avant », analyse le directeur général. Et au-delà d’un souci de lits, il y a bien un souci de disponibilité de personnels ; à cela s’ajoute 90 agents contaminés à la covid-19.
À partir du samedi 12 décembre, les visites sont interdites à l'HNFC (hors cas particuliers).
— Hôpital Nord Franche-Comté (@hnfc_fr) December 11, 2020
Le nombre de consultations est réduit, et nous rappelons que les accompagnants ne sont pas autorisés sauf exception. #COVID19 pic.twitter.com/eWSH318DCx
Des mesures d’exception ont été actées à partir de ce samedi 12 décembre, « pour qu’il y ait le moins de circulation de personnes au sein de l’établissement », note Pascal Mathis. « Il faut placer un coup d’arrêt », poursuit-il, « sans arrêter nos missions », pour éviter de placer l’hôpital Nord-Franche-Comté dans une situation de saturation qui conduirait à « une situation de blocage ». L’accès à l’hôpital est dorénavant interdit à tous les visiteurs, au moins jusqu’au 4 janvier. Quelques exceptions sont à prendre en compte : salle de naissance ; maternité ; néonatalogie ; pédiatrie ; service mortuaire. L’activité de consultation externe va être réduit, au moins de moitié annonce Pascal Mathis. Et des mesures internes sont aussi activées, en fermant les lieux collectifs à l’intérieur de l’hôpital. Il faut « réduire la circulation du virus », insiste-t-il.
Si l’établissement fait face à une situation tendue, la docteure Anne-Sophie Dupond se veut aussi rassurante sur la qualité des soins. Le personnel est présent en nombre suffisant, avec du matériel. « Il n’y a pas de rupture de la permanence des soins », confie-t-elle. Avant d’avouer aussi que les soignants sont « toujours en sprint ». Et ça fait plus de 9 mois que ça dure.