Le matin du 21 octobre 2013, un brocanteur de 63 ans est découvert mort, dénudé, dans la chambre de son domicile aménagé dans un hangar de la zone commerciale de Chalezeule.
Un homme de 31 ans, Ali Kaabouche, comparait depuis ce mardi 19 décembre devant la Cour d’assises du Doubs à Besançon pour avoir battu et torturé à mort un retraité de 63 ans en 2013 afin de lui voler 50000 €, un crime passible de la réclusion à perpétuité. Le verdict est attendu jeudi. L’enquête a établi que trois individus avaient participé aux faits, mais seul Ali Kaabouche a été identifié. Il est poursuivi pour “torture ou acte de barbarie en réunion” et “vol avec violence ayant entraîné la mort”. Le prévenu conteste catégoriquement avoir participé aux faits.
Le matin du 21 octobre 2013, un brocanteur de 63 ans est découvert mort, dénudé, dans la chambre de son domicile aménagé dans un hangar de la zone commerciale de Chalezeule, près de Besançon. Le sexagénaire a été battu et torturé. Il a eu le talon d’Achille sectionné et son corps présente une quinzaine de fractures – os du visage et des membres, côtes – ainsi que de nombreuses plaies aux bras et aux jambes causées par un objet pointu, probablement un tournevis ou une perceuse manuelle.
D’après l’autopsie, aucun organe vital n’a été touché. L’homme est mort d’une crise cardiaque consécutive aux violences qu’il a subies. Une somme de 5 0000 euros en liquide que le brocanteur détenait à son domicile a disparu. Selon les enquêteurs, les agresseurs ont torturé cet homme spécialisé dans la revente de matériel de restauration pour mettre la main sur ce butin. Des témoins auxquels Ali Kaabouche avait fait part de son intention de voler “un vieux”, des écoutes téléphoniques et l’élévation de son niveau de vie après la date des faits ont permis aux enquêteurs de la section de recherches de Besançon de le mettre en cause dans ce crime.
Son avocat, Me Patrick Uzan, plaidera l’acquittement. “Il n’y a pas de preuve matérielle” à l’encontre de M. Kaabouche, dont l’ADN n’a pas été retrouvé sur la scène de crime, souligne-t-il.
(AFP)