Après de nombreux signalements, une enquête a révélé une situation systémique de maltraitance et de harcèlement moral au sein de l’école. Une enquête est ouverte et un signalement a été fait au procureur. En attendant, la direction est suspendue jusqu’au 15 novembre.
Après de nombreux signalements, une enquête faite par l’université a révélé une situation systémique de maltraitance et de harcèlement moral au sein du centre de formation. Une enquête est ouverte et un signalement a été fait au procureur. Quant à l’équipe pédagogique, elle est suspendue jusqu’au 15 novembre.
Dans un communiqué transmis ce vendredi, l’université de Franche-Comté informe avoir interrompu les cours jusqu’au 15 novembre « pour reconstituer une nouvelle équipe pédagogique ». D’après les informations du communiqué, la gouvernance de l’université de Franche-Comté a été saisie par un collectif d’enseignants et maîtres de stage du centre de formation universitaire en orthophonie de Besançon (CFUO). Ils y alertaient sur la situation des étudiants le 14 octobre dernier. Dans le courrier, les professionnels font état « d’un profond malaise psychique [de la part des étudiants], sans préciser l’origine du mal-être. »
Le 26 octobre, ce sont les étudiants du CFUO qui adressent un courrier anonyme à la présidente de l’université de Franche-Comté, Macha Woronoff. Ils l’alertent sur leur détresse. En parallèle, le directeur du CFUO démissionne. Suivi de deux autres démissions au sein de l’équipe pédagogique, selon France Bleu.
Enquête en cours et signalements
Le 27 octobre, la présidente de l’université et son équipe se sont entretenues avec les élèves pendant trois heures. « [L’équipe a] constaté leur état d’anxiété et d’angoisse, laissant supposer une situation systémique de maltraitance et de harcèlement moral au sein de l’école », précise le communiqué. Un signalement a été fait auprès du procureur du tribunal judiciaire de Besançon et auprès de la Ministre de l’enseignement et de la recherche, du Recteur de la région académique de Bourgogne-Franche-Comté. Une enquête administrative a elle aussi été ouverte auprès de l’inspection générale de l’éducation du sport et de la recherche. Une cellule de parole sera mise en place en collaboration avec l’ARS de Bourgogne-Franche Comté. « Les étudiants ont exprimé une préférence pour la mise en place de groupes de parole et ont évalué à 90 le nombre d’étudiants souhaitant y recourir », précise l’université.
En attendant de pouvoir reconstituer une nouvelle équipe pédagogique, les cours sont suspendus jusqu’au 15 novembre. « Pour le moment, c’est toute la direction qui est suspendue », confie une source proche du dossier.