Un adolescent a été blessé par arme blanche jeudi dans le tramway de Besançon. Un « conflit entre gamins », selon les enquêteurs, et non un phénomène de bandes.
(AFP)
Un adolescent a été blessé par arme blanche jeudi dans le tramway de Besançon. Un “conflit entre gamins”, selon les enquêteurs, et non un phénomène de bandes.
Deux mineurs âgés de 15 ans ont été mis en examen pour avoir blessé avec une arme blanche un adolescent jeudi dans un tramway à Besançon lors d’une altercation considérée comme étrangère à un phénomène de bandes, a-t-on appris dimanche auprès du parquet.
Au total, quatre mineurs avaient été placés en garde à vue après les faits.
Présentés samedi à un juge des enfants, deux d’entre eux, “a priori impliqués pour les coups de couteau”, ont été mis en examen pour “violences aggravées par trois circonstances, réunion, arme, et (faits commis) dans un transport collectif” avant d’être placés “sous contrôles judiciaire strict”, selon le parquet de Besançon. Le juge des enfants a également décidé des “mesures éducatives strictes” à leur encontre, a-t-on ajouté de même source.
Un troisième, âgé de 16 ans, sera convoqué ultérieurement devant un juge des enfants et le quatrième, âgé de 14 ans, a été mis “hors de cause”, a-t-on précisé.
Aucun ne reconnaît le coup de couteau
“Ce n’est pas une histoire de bandes rivales, on n’est pas du tout dans ce type de problématique”, a insisté le parquet de Besançon, alors que plusieurs rixes meurtrières entre jeunes ont émaillé l’actualité en France depuis le début de l’année. Les faits relèvent plutôt d’un “conflit entre (…) gamins” que d’un affrontement entre bandes, a abondé une source policière, selon laquelle les agresseurs présumés, tout comme la victime, sont déjà connus de la justice pour des faits de violence.
Lors de leur garde à vue, les mineurs ont concédé avoir donné des coups de poing et de pied à la victime, mais aucun des suspects n’a reconnu le coup de couteau, selon cette même source.
La victime, dont l’âge n’a pas été précisé, avait été transportée à l’hôpital de Besançon, sans que ses jours ne soient en danger, avait précisé jeudi une source policière.
Selon les premiers éléments recueillis par les enquêteurs, le jeune homme aurait eu une altercation avec un groupe d’individus jeudi après-midi en sortant du lycée dans un tramway circulant au centre-ville de Besançon.
Dans un communiqué, les élus LR d’opposition du conseil municipal de Besançon s’étaient émus de cette agression, réclamant à la majorité de gauche, dirigée par l’écologiste Anne Vignot, “des mesures concrètes pour enrayer la spirale de la violence”.