« Nous sommes à la pointe sur ce secteur », expose Christian Arbez, directeur général de la chambre de commerce et d’industrie (CCI). Les 28 et 29 mars, la CCI du Territoire de Belfort propose un « Cap cyber ». Un événement dédié à la cybersécurité, à l’intelligence artificielle et aux objets connectés. En partenariat avec l’agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) et l’institut des hautes études de défense nationale (IHEDN), elle relance ce grand rendez-vous, sur deux jours, pour apprendre aux entreprises à se prémunir des risques face à de telles attaques.
Si le sujet est tellement important, confie Fabien Hazebroucq, élu référent sur le numérique et la cybersécurité et cofondateur de Trinaps, c’est parce que « le nombre d’attaques rencontre une accélération » et que « l’accès pour acheter des attaques est de plus en plus simple ». Mais aussi, qu’avec le contexte international, « la France est de plus en plus ciblée ».
Comme les autres années, le congrès veut insister sur le fait que les attaques peuvent arriver à tout le monde. Plus que « peuvent », elles arriveront à tout le monde, selon eux. La question est de savoir quand.
Le but de cette rencontre, fondée sur plusieurs conférences gratuites, est de rendre cette réalité concrète pour les entreprises à partir de témoignages de collègues qui en ont été victimes, de compagnies d’assurances et de spécialistes de la question. Cette grande conférence va permettre aux entreprises de récupérer une liste de contacts utiles en cas de problèmes de ce type (Cnil, gendarmerie, DGSI)
« Aujourd’hui, notre but n’est plus de sensibiliser à la menace. Mais de créer un accompagnement, de trouver les bons contacts, de se tisser un réseau. » Les organisateurs comptent notamment sur la présence de plusieurs entreprises locales comme Lisi, « grand groupe qui s’est sensibilisé sur la question ».
Une filière cybersécurité à l’IUT
Le congrès s’appuie notamment sur la filière cybersécurité de l’IUT nord Franche-Comté. Les étudiants viendront participer à un challenge nommé « Capture the flag ». Un exercice de cybersécurité, conçu pour tester les compétences en pénétration des systèmes et en protection des réseaux. Il se déroulera en direct sous les yeux des visiteurs. Ceux-ci auront l’opportunité unique de défier les étudiants qui réaliseront ces démonstrations en temps réel, offrant ainsi une expérience immersive. « Cela aura un côté immersif, une manière ludique de montrer comment cela se passe », détaillent les organisateurs. « Ce sont des élèves qui vont être embauchables cette année », expose Christian Arbez.
Ils rencontreront le public présent, composé de collectivités, d’entreprises, et de quelques curieux. Et qui pourraient être intéressé par leur profil pour parfaire la sécurité de leur système.
La cible de cet événement : à peu près tout le monde. Mais surtout, les petites entreprises et les collectivités, qui ont souvent plus de mal à se protéger. Le congrès s’adapte à tous les niveaux. Que ce soit pour une première approche, ou « pour les aider à voir les problématiques de demain », expose Alain Albizati, président de la chambre de commerce et d’industrie.