Cela fait 4 ans que l’association Casques bleus existe, destinée à apporter une aide gratuite aux chefs d’entreprises pour les épauler dans la difficulté. Désormais, cette rentrée est celle du déploiement, avec plusieurs partenaires intéressés pour faire vivre le dispositif dans d’autres régions.
Cela fait quatre ans que l’association Casques bleus existe. Elle est destinée à apporter une aide gratuite aux chefs d’entreprises pour les épauler dans la difficulté. Cette rentrée est celle du déploiement, avec plusieurs partenaires intéressés pour faire vivre le dispositif dans d’autres régions.
Ce mardi 23 août, Caroline Debouvry, présidente de l’association des Casques bleus se réjouit : « Le dispositif prend son envol.» Pour la rentrée, ce sont plusieurs bonnes nouvelles qui sont en train d’émerger. Déjà, l’association a pu obtenir l’agrément GPA (groupement de prévention agréé), qui va lui permettre d’avoir de nombreuses entrées facilitées avec les administrations. « Cet agrément préfectoral, c’est une preuve de confiance. Il légitime tout le travail accompli », expose la présidente. Pour que cet agrément soit donné, l’association a dû s’étendre pour devenir Casques bleus Bourgogne-Franche-Comté. « Il fallait que le dispositif devienne régional pour simplifier les choses.»
Depuis, le déploiement du dispositif s’accélère : en Côte-d’Or, dans le Doubs, mais aussi dans la Saône-et-Loire. « Nous avons des discussions avec le Haut-Rhin, les Pyrénées-Orientales, les Hautes-Pyrénées, en PACA aussi…» Pour la présidente, ce n’est que du bonheur. Car si le dispositif est né dans le Territoire de Belfort, il est fait pour être partagé. « Ce qui nous intéresse, c’est que le concept soit repris.»
Avec trois idées directrices : la confidentialité, la gratuité, et un accompagnement allant des chefs d’entreprise vers les chefs d’entreprise (lire notre article). « Nous avons créé un site sécurisé pour les dossiers. Le logiciel que l’on a conçu sera partagé avec les autres régions pour simplifier, et aussi pour faire naître des statistiques et extraire des données fiables pour les préfectures de région. » C’est aussi une plateforme téléphonique qui sera mise en place pour simplifier la mise en place du dispositif dans d’autres régions. « Ils pourront choisir de mettre les horaires qu’ils souhaitent. Nous on restera sur du 24/24 heures.»
Le coeur du dispositif reste dans le nord Franche-Comté
Malgré ce déploiement important, pas question de se délocaliser le cœur de l’association. « Le cœur du dispositif restera là où il est né. Je veux que cet esprit perdure.» Caroline Debouvry espère, aussi, que les autres régions qui s’adapteront aux besoins locaux garderont l’éthique originelle du projet. De l’aide pour les chefs d’entreprise, par des chefs d’entreprise. Pour accompagner cette transition, les Casques bleus sont d’ailleurs à la recherche d’un nouveau salarié pour le déploiement national, de quelqu’un « capable d’aller chercher des financements nationaux, avec du réseau.»
Concernant le nord Franche-Comté, le nombre de chefs d’entreprises aidés et accompagnés continue de grandir. « Le dispositif a très bien pris, même trop bien », explique Caroline Debouvry. C’est une quinzaine de bénévoles qui sont disponibles en permanence. Un nombre qui n’est plus suffisant, au vu du nombre de dossiers. Des dossiers, d’ailleurs, de plus en plus lourds depuis le début de l’année. « On ressent l’effet après-Covid. Les entreprises étaient sous respiration artificielle et maintenant, c’est le retour à la vraie vie. Le remboursement des PGE, les charges…» Désormais, le nombre de bénévoles doit se renforcer.
Il est aussi question de formation pour les bénévoles présents, dès la rentrée. Des formations allant sur des choses « très techniques comme simplement des choses qui ont trait au domaine personnel.» Caroline Debouvry le rappelle. Ceux qui aident, ce sont aussi des chefs d’entreprise, qui doivent jongler entre leur entreprise et le bénévolat dans l’association. « Des formations sont aussi prévues pour apprendre à nos bénévoles à prendre du recul. Nous avons monté un module sur sept séances avec un coach pour cela.» En clair, la rentrée est sur les rails.