« Le ciel nous tombe sur la tête », titrait un post de FO Justice au mois de juillet 2025 sur le site de l’organisation syndicale : le jeudi 17, le plafond d’une cellule s’est effondré. Fort heureusement, la cellule était vide : le surveillant qui a découvert le plafond effondré faisait une visite de contrôle dans la perspective de l’arrivée d’un nouveau détenu. Dans la foulée, selon FO, quatre détenus à l’étage au-dessus de la cellule ont été évacués en urgence ; deux cellules étaient définitivement perdues pour une durée indéterminée ; la capacité d’hébergement était amputée de six places. Le syndicat dénonçait alors une « gestion dramatique des infrastructures, à bout de souffle » et réclamait un « audit immédiat des structures de l’établissement », afin d’entreprendre ensuite des « travaux pérennes ».
« Cet incident a conduit la direction interrégionale des services pénitentiaires (DISP) à diligenter immédiatement un diagnostic complet de la structure », indique le responsable régional de la communication. Un diagnostic qui débouche sur le lancement de travaux de rénovation de la maison d’arrêt à partir de janvier et pour toute l’année 2026. Ces travaux porteront sur la réfection complète des planchers, le changement des réseaux d’assainissements et la rénovation des cellules. La DISP ne précise pas le montant de ces travaux, le budget global n’ayant pas encore été figé.
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La prison de Belfort dispose de 29 places dans le quartier maison d’arrêt et de 10 places dans le quartier de semi-liberté. Depuis septembre, les cellules sont peu à peu vidées. En fin de semaine, le vendredi 19 décembre, la prison ne comptera plus aucun détenu. « Le transfert des 39 personnes détenues hébergées a progressivement démarré depuis début septembre, vers des établissements proches, indique la DISP. Les personnes détenues condamnées sont prioritairement orientées sur les centres de détention et quartiers centre de détention de la DISP de Dijon et quelques-unes sur ceux de la DISP de Strasbourg. Les personnes détenues prévenues sont orientées selon les prescriptions des autorités judiciaires. »
Quant aux personnels pénitentiaires, ils seront soit affectés à d’autres établissement, soit en formation, soit sur place pour garder les murs : « Le temps d’interruption du service nécessite une réorganisation qui s’opèrera dès janvier en rotation selon trois modalités, précise la DISP : garde des murs, formations, et renfort des structures environnantes. Le positionnement des 40 agents de l’établissement a été fait après deux réunions de concertations et des entretiens individuels conduits par le département des ressources humaines de la direction interrégionale ».
