2500
En 2020, selon l’observatoire statistique transfrontalier de l’arc jurassien, 2 500 soignants résidant dans la partie française de l’arc jurassien (Territoire de Belfort, Doubs et Jura) ont choisi de travailler en Suisse, soit 16 % des soignants. « Cette proportion est de 21,4 % dans le Doubs, de 12,3 % dans le Territoire de Belfort et de 6,1 % dans le Jura », détaille l’étude.
11%
40 % de ces 2 500 soignants travaillent dans le canton de Vaud, 35 % dans celui de Neuchâtel et 19 % dans le canton du Jura. Sur les 245 soignants français travaillant en Suisse du Territoire de Belfort, 203 travaillent dans le canton du Jura. Ces travailleurs frontaliers jouent un rôle essentiel dans le système de santé suisse, car ils représentent 11 % des effectifs en 2020 des quatre cantons de l’arc jurassien retenus pour cette étude (Vaud, Neuchâtel, Jura et Berne). Ils sont surtout accueillis par le secteur hospitalier. Cette proportion est de 17 % dans le canton de Vaud, 33 % dans celui de Neuchâtel et de 40 % dans le canton du Jura.
2/3
Deux tiers des soignants résidant en France et travaillant en Suisse sont des infirmiers ou des infirmières, majoritairement en soins généraux (54 %), indique l’étude. « Les soignants frontaliers sont également plus souvent des hommes que les autres soignants restant dans la partie française de l’arc jurassien », observe l’étude. Leur part s’élève à 19 % chez les infirmiers et infirmières et 12 % chez les aides-soignants et aides-soignantes, alors qu’ils représentent 10 % des soignants dans la partie française de l’arc jurassien. « Les soignants frontaliers sont plus jeunes que la moyenne des actifs, avec moins de personnes de plus de 60 ans et davantage de jeunes de 23 à 30 ans », ajoute également l’étude.
+90%
Le nombre de soignants passant la frontière a quasiment doublé entre 2010 et 2020. La hausse est de 90 %, « dépassant nettement la croissance des autres actifs frontaliers (+53 %) », relève l’étude. « Les infirmiers frontaliers connaissent une augmentation légèrement plus rapide que les aides-soignants (92 % contre 86 %) », ajoute-t-elle. « Au cours de la dernière décennie (2010-2020, NDLR), relève l’étude, le nombre de soignants frontaliers a connu une augmentation annuelle supérieure à 7 %. »
100
Lorsque l’on regarde les médecins, ils travaillent majoritairement dans leur territoire de résidence. Certains passent toutefois la frontière. Leur nombre est « modeste », convient l’étude. Mais de prévenir : « Il est en forte augmentation. » Depuis 2009, on est passé d’une vingtaine à une centaine de médecins frontaliers.
58000 soignants
L’arc jurassien compte 58 000 soignants, soit une augmentation de 2,9 % par an entre 2010 et 2020 ; cela représente 15 000 soignants en plus. La population, elle, n’a augmenté que de 0,4 %. La hausse est plus marquée côté suisse (3,2 % par an contre 2,4 % dans la partie française). Le Territoire de Belfort enregistre une hausse annuelle de 3,9 %, liée à l’implantation de l’hôpital nord Franche-Comté, en 2017, analyse l’étude. L’arc jurassien dénombre 19 soignants pour 1 000 habitants en 2020, dépassant les moyennes nationales suisse et française. Cette densité est de 20 pour 1000 côté Suisse et de 16 pour 1 000 côté français.