Le tribunal de Montbéliard a fixé jeudi au 17 décembre la date de l’audience pour juger Alain Flaccus, accusé d’empoisonnement par l’athlète Ophélie Claude-Boxberger, au coeur d’une rocambolesque affaire de dopage.
Avec l’AFP
Le tribunal de Montbéliard a fixé jeudi au 17 décembre la date de l’audience pour juger Alain Flaccus, accusé d’empoisonnement par l’athlète Ophélie Claude-Boxberger, au coeur d’une rocambolesque affaire de dopage.
Ophélie Claude-Boxberger, spécialiste du 3 000 m steeple, a été contrôlée positive à l’EPO en septembre 2019. Son beau-père Alain Flaccus s’est lui-même accusé pendant plusieurs mois de lui avoir injecté par jalousie le produit à son insu, avant de faire brusquement volte-face la semaine dernière.
Ophélie Claude-Boxberger a porté plainte directement auprès du tribunal de Montbéliard pour empoisonnement contre Alain Flaccus. Dans une audience purement technique, le tribunal a fixé jeudi un montant de consignation de 5 000 euros, que l’athlète doit déposer avant le 1er septembre pour que la procédure continue, et fixé l’audience au 17 décembre.
En l’absence des principaux protagonistes de l’affaire, le représentant de l’avocate d’Ophélie Claude-Boxberger Me Yannick Barré a jugé que cette citation directe avait pour intérêt “d’accélérer les choses car les procédures sont longues”. En parallèle, une information judiciaire confiée aux juges d’instruction du pôle santé publique du tribunal judiciaire de Paris est ouverte depuis novembre, notamment pour trafic de produits dopants et administration de substance interdite.
"Sacrifié"
“On essaie de monter un contre-feu judiciaire, a asséné l’avocat d’Alain Flaccus Me Jean-Baptiste Euvrard. C’est une procédure qui est totalement désordonnée, inepte. J’attends même cette audience avec une certaine gourmandise.” “Il (Alain Flaccus) a royalement servi de fusible jusqu’alors”, a-t-il ajouté évoquant l’hypothèse qu’Alain Flaccus se soit “sacrifié” pour protéger la carrière de l’athlète, dont il était le beau-père et premier entraîneur. Ophélie Claude-Boxberger attend par ailleurs sa convocation finale par l’antidopage et risque quatre ans de suspension.
Dans un autre pan de cette affaire invraisemblable Claude-Boxberger, l’athlète a été autorisée, en début de semaine, par la justice, à utiliser le nom de son père, l’illustre athlète Jacky Boxberger. Élément contesté par la dernière épouse du champion français disparu en 2001.