(AFP)
La Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) de Haute-Saône a dénoncé dans un communiqué sur sa page Facebook un élevage qui “se meurt” dans le département, quand “les “fast food” se gavent”.
Une cinquantaine de bovins seront mis aux enchères pour être vendus aux bouchers, traiteurs ou aux principaux acteurs de la grande distribution du département. Selon la fédération, les chaînes de restauration rapide “importent massivement de la viande d’origine étrangère”, pour environ 50%, pour fabriquer leurs hamburgers. Et “ils sont champions pour “franciser” les hamburgers avec des opérations ponctuelles notamment avec la tranche de fromage sur le steak”, où est mentionnée l’AOP Cantal ou Gruyère, “mais en oubliant de mentionner l’origine du steak”.
“La hausse des importations de viande bovine pointée par la FDSEA n’est pas une réalité chez Burger King France dont les volumes d’approvisionnements en France croissent d’année en année”, a de son côté indiqué à l’AFP l’enseigne, qui vise “60% d’approvisionnements boeuf et poulet origine France en 2024”. “McDonald’s France est un partenaire privilégié et historique de l’agriculture française tant au niveau de ses approvisionnements que de la contractualisation, initiée il y a plus de 30 ans”, a réagi auprès de l’AFP McDonald’s France.
“Forts de notre croissance et de notre développement, nous sommes un débouché extrêmement important pour nos filières partenaires”, ajoute l’entreprise, qui compte plus d’un millier de restaurants en France et dit maintenir, malgré des ouvertures de restaurants et des volumes plus importants, 50% d’origine France sur sa viande de boeuf, tout en restant entièrement européenne.
En 2022, l’enseigne s’est approvisionnée auprès de producteurs français à hauteur de “21 950 tonnes de boeufs pour les steaks hachés”. Le poulet, permettant de fabriquer les nuggets, est lui “100% français”. Les deux enseignes revendiquent “75% de (leurs) matières premières agricoles” provenant de France. Un peu partout en France, la FDSEA et les Jeunes agriculteurs organisent parallèlement des actions devant les préfectures pour réclamer au gouvernement des perspectives à long terme pour leur profession en crise.