Les portières claquent. Une famille avec trois enfants en bas âge rentrent dans leur voiture des fournitures scolaires dans les bras. Plus loin, un jeune garçon, tenant un ourson en peluche dans la main droite, serre fièrement son nouveau sac à dos à côté de sa mère. Tous sortent du même endroit, les locaux du Secours populaire, à Belfort. Depuis 8h ce mercredi 30 août, les familles affluent pour la traditionnelle distribution de fournitures scolaires. « À 8h, il y avait la queue dans la rue. Les gens se sont précipités », raconte Imen El Briqa, bénévole et responsable du dispositif Copains du monde . Deux heures plus tard, le calme règne dans les locaux aux murs blancs et bleus de l’association. Dans l’entrée, quelques sacs destinés aux élèves de maternelle jonchent encore le sol, destinés à être donnés pour une seconde vie. Sur une grande table plus loin, des cagettes ont été dévalisées. Il reste tout de même encore plusieurs stylos, cahiers, classeurs ou sacs pour les familles restantes.
Sur une feuille bleue, un registre de fortune est tenu par les bénévoles pour compter le nombre de personnes qui sont venues. En deux heures, 350 enfants ont pu récupérer avec leurs parents des fournitures scolaires. Ils sont estimés à 603 à en avoir besoin. Vêtue sobrement, une mère entre avec ses deux filles, de 6 et 7 ans. Le sourire aux lèvres, elle remercie la présidente de l’association, Jacqueline Guiot. « Il y a tellement de choses chères à acheter : les ardoises, les crayons de couleur, les calculatrices », raconte la femme, qui propose à ces files d’aller se servir en cahier.
L’aide fournie par le Secours Populaire représente à peu près 30 euros par famille, explique Jacqueline Guiot, la présidente. « Ce n’est pas grand chose. Mais on aide sur le minimum pour qu’ils puissent assumer le reste. » En tout, 750 kilos de fournitures scolaires ont été collectés au Auchan Bessoncourt, lors d’opérations avec les jeunes bénévoles du Secours Populaire. Amazon collabore aussi depuis deux ans avec l’association. Elle a donné 400 sacs cette année, autant de trousses ou encore des cahiers.
Après 10h30, les familles se succèdent par salves. Un peu impressionnés, les jeunes enfants se cachent derrière leurs parents, choisissant en quelques secondes entre le sac à dos rose, gris ou noir. La présidente est formelle : il y a eu beaucoup plus de monde que l’année précédente. Elle estime à au moins 50 le nombre de nouveaux bénéficiaires. « C’est simple, en un an, nous avons eu une hausse de bénéficiaires de 20%. » D’après elle, ce n’est pas prêt de s’arrêter. « Nous avons de nouveaux publics depuis quelques années. En ce moment, chaque semaine, une à deux personnes ukrainiennes viennent s’inscrire. » Elle n’a pas le temps de finir sa phrase, qu’une maman et son fils arrivent. Malgré la hausse du nombre de bénéficiaires, l’association continue de gérer les collectes et distributions avec le même rythme. Elle cherche tout de même de nouveaux bénévoles, notamment pour l’aide aux devoirs. En fin de journée, après la distribution, c’est l’heure des calculs. Tous bénéficiaires confondus, ce sont 440 enfants qui ont pu être aidés, précise encore Jacqueline Guiot.
