Les cycles Lénot, installés au 130 avenue Jean-Jaurès, n’existent plus depuis l’été dernier. En lieu et place, la Ville de Belfort a lancé, ce mardi 15 avril, un projet de construction : la résidence Saint-Privat, deux immeubles mêlant logements et local commercial, pensés pour redonner du souffle à cet axe de la ville.
Le projet prévoit la création de deux bâtiments contemporains, incluant une cellule commerciale de 100 m² en rez-de-chaussée et plusieurs logements à l’étage : des T3, T4 et un T5, dont les surfaces varient de 63 à 102 m². Chaque appartement bénéficiera d’une terrasse, de 11 à 18 m².
L’ensemble sera doté d’aménagements : ascenseur, parking voitures, local vélo, cour végétalisée, et un système de récupération des eaux de pluie. Les travaux, estimés à 3,3 millions d’euros hors taxe (comprenant une aide de l’Etat, qui soutient le projet en inscrivant le projet dans le fonds friche, un dispositif dédié à la reconversion de terrains vacants) doivent s’achever en mars 2026. Le dépôt des candidatures pour l’achat est déjà ouvert, jusqu’à juin 2025.
S'installer au moins cinq ans
Ces logements ne seront disponibles qu’à l’achat, avec une contrainte : ils devront être occupés en résidence principale pendant au moins cinq ans. « Ce seront des logements très accessibles à l’achat en contrepartie », défend Damien Meslot, maire de Belfort. Le prix est fixé à environ 2 900 euros le mètre carré.
Cette opération s’inscrit dans une politique de requalification portée par la municipalité, qui vise à revitaliser l’avenue Jean-Jaurès en y mêlant habitat pérenne et commerces de proximité. Le maire souligne notamment la création d’habitat pérenne, avec la construction des Jardins du Square, de la résidence senior Domitys, ou encore du Clos des Arts, actuellement en chantier rue Saint-Antoine.
Il recense aussi les récentes implantations de commerces : la boutique Sur 2 roues, une fromagerie, la photographie Longhui, ou encore le magasin Défense d’entrer ; pour beaucoup acquis grâce au droit de préemption de la municipalité. La Ville utilise régulièrement ce droit pour favoriser l’installation d’activités (voir carte ci-dessous), quitte à créer des tensions. Exemple récent : le rachat par la municipalité de l’ancien local du député Florian Chauche, convoité par La France Insoumise (lire ici). « Une esthéticienne va s’y installer », a glissé le maire en aparté ce 15 avril. Rien que dans l’avenue Jean-Jaurès, depuis 2020, la mairie a préempté 23 locaux. Un certain nombre reste encore à commercialiser, neuf selon les dernières données transmises, en janvier 2025.
Le dossier de candidature est à retrouver sur le site de la Ville (cliquez ici).
130 avenue Jean-Jaurès. Le dépôt de candidature peut se faire dès maintenant et jusqu’à juin 2025. L’achèvement des travaux est prévu pour mars 2026.