Le commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton, a participé à l’ouverture du forum Hydrogen business for climate, organisé à Belfort ce mercredi 29 et jeudi 30 septembre. Il a rappelé l’enjeu de la structuration de la filière hydrogène, développé le soutien de l’Europe et glissé l’importance du nucléaire dans cette transition.
Le commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton, a participé à l’ouverture du forum Hydrogen business for climate, organisé à Belfort ce mercredi 29 et jeudi 30 septembre (notre article). Il a rappelé l’enjeu de la structuration de la filière hydrogène, développé le soutien de l’Europe et glissé l’importance du nucléaire dans cette transition.
« L’hydrogène propre est d’une importance incontournable pour l’Europe », a commencé Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur, lors de son discours au forum Hydrogen business for climate ; il avait enregistré une vidéo, diffusée lors de la session d’ouverture, ce mercredi matin. La commission européenne a pris le dossier « à bras le corps », assure-t-il, afin d’atteindre les objectifs climatiques, fixés à 2050 ; l’Union européenne vise la neutralité carbone. « L’hydrogène pourrait représenter jusqu’à 25 % de toute l’énergie que nous consommerons », précise le commissaire européen. Cette croissance sera couplée à une diminution des importations des énergies fossiles.
L’importance du nucléaire
Mieux, selon le commissaire européen, cet engagement dans la filière hydrogène permet de « réaffirmer notre leadership industriel ». Mais cet engagement en faveur de l’hydrogène doit être un engagement en faveur « de l’hydrogène renouvelable », remarque Thierry Breton. Pour répondre à ce défi, il faut utiliser toute l’énergie décarbonée, « notamment le nucléaire », souligne-t-il. Le nucléaire permet notamment d’occuper le terrain de l’hydrogène décarboné à court et moyen terme. « Nous sommes capable de leadership dans cette filière. Nous avons l’une des recherches les meilleurs au monde, des start-ups », ajoute-t-il.
Selon lui, trois chantiers s’ouvrent aux acteurs de la filière. Le premier est celui des projets. Aujourd’hui, l’alliance européenne de l’hydrogène a déjà collecté plus de 1 000 projets autour de cette technologie. Ensuite, il faut « mobiliser » les moyens financiers, qu’ils soient publics et privés insiste-t-il. Un milliard d’euros est déjà fléché, évoquant notamment le Piiec, un programme européen de soutien à l’innovation. 15 projets français sont déjà pré-notifiés, dont le dossier de McPhy à Fontaine, selon nos informations. « C’est un outil décisif pour regrouper les efforts des États-membres afin de faire monter une innovation de rupture », explique-t-il. « C’est la base d’une rampe de lancement pour réussir l’hydrogène propre », affirme le commissaire européen.
Le dernier chantier est celui du cadre réglementaire, notamment les incitations fiscales. Il existe aujourd’hui un débat au sein de l’Europe pour intégrer ou non le nucléaire dans la taxonomie verte, afin que les projets nucléaires bénéficient justement des mécanismes d’accompagnement de l’Union européenne ; la décision est attendue dans les prochaines semaines. Cela revêt un intérêt fondamental pour la France. À ce titre, la position du commissaire vis-à-vis du nucléaire et de son importance dans le déploiement de la filière hydrogène est très importante.