Lors du premier conseil départemental de l’année, le 6 janvier, les élus ont voté le budget de l’année 2022. Quelques chiffres clés pour comprendre le cœur du budget annuel, approuvé malgré quatre oppositions et deux abstentions.
Lors du premier conseil départemental de l’année, le 6 janvier, les élus ont voté le budget de l’année 2022. Quelques chiffres clés pour comprendre le cœur du budget annuel, approuvé malgré quatre oppositions et deux abstentions.
7,6 millions d’euros de remboursement de dettes
Le conseil départemental remboursera 7,6 millions d’euros la dette restante. « Le capital restant dû qui s’élève à 81,6 millions d’euros au 31 décembre 2021 permettra le remboursement en capital d’environ 7,6 millions d’euros en 2022 », affirme le président du conseil départemental. Actuellement de 81,6 millions d’euros (la dette était de 110,4 millions en 2015), Florian Bouquet, président du département, se félicite : « Nous avons considérablement amélioré l’état de la dette entre 2015 et 2019. » Il admet que « les finances départementales ont été impactées en 2020 par le choc de la crise sanitaire et ont quasiment stagné (- 0,15%). » Mais « l’année 2021 se termine avec des indicateurs plus favorables. »
De 10,8 annuités d’endettement en 2015, le département est passé à six années. Avec une capacité d’auto-financement de 17,6 millions d’euros.
149,1 millions d’euros de dépenses de fonctionnement
Comme l’année précédente, plus de la moitié des dépenses sont consacrées au domaine du social. Dans le détail : ce sont 58,1% des dépenses qui sont attribuées aux solidarités et au social (insertion, personnes âgées, enfance.) En chiffres : 86,6 millions d’euros. Arrivent ensuite les ressources (moyens humains, finances, logistique) et l’aménagement des solidarités territoriales (patrimoines, routes, agriculture) ; Puis le développement humain (vie associative, éducation).
29,6 millions d’euros dans les investissements
« Ce sont presque 30 millions d’euros de crédits d’investissements qui sont inscrits pour 2022, soit plus de 50 % de crédits supplémentaires par rapport au budget de 2021 », présente fièrement Florian Bouquet. Il précise que jusqu’ici, « 79 % des crédits d’investissements ont été réalisé. »
En termes d’investissement, le patrimoine départemental arrive en première place avec 9,7 millions d’euros. Viennent ensuite les investissements sur les réseaux et les transports (6,9 millions d’euros), l’aménagement du territoire (6,5 millions d’euros), le social et le développement humain (3,7 millions d’euros) et les moyens généraux logistiques et informations (2,8 millions).
21 765 000 euros pour les bâtiments départementaux
En premier lieu, un peu moins de 4 millions seront dédiés à la rénovation du 39 faubourg de Montbéliard (voir notre article). Mais aussi pour la restructuration du site de Bavilliers, le manège et les soutes de l’Arsenal, la médiathèque départementale, la maison de la parentalité et l’hôtel départemental.
Un investissement de 1,2 millions d’euros est aussi prévu pour la construction d’un nouvel Ehpad destiné à accueillir les résidents de la Rosemontoise.
10 729 876 € pour la rénovation des gymnases du département
En 2022, le département continue également ces travaux dans les gymnases. En tout, 10 millions d’euros seront consacrés aux gymnase de Montreux, Danjoutin, Rougement-le-Château et Giromagny.
Concrètement, en dépense, le Département réalise des études et travaux, toutes charges comprises, et verse une subvention départementale au propriétaire pour l’accompagner dans le projet.
De 6 à 20 millions d’euros : le chiffre qui divise
Le Département a prévu un budget conséquent pour les routes départementales. En même temps que le budget annuel, le conseil départemental a fait voter un budget pluri-annuel, s’étendant jusqu’en 2028, pour développer le réseau routier. En vue du prolongement nord et sud de la route départementale 60 (10 millions d’euros prévus pour chaque axe). Ces travaux devraient permettre de détourner le trafic se rendant et partant de l’aéroparc de Fontaine et d’empêcher des désagréments pour la dizaine de communes alentour.
Pour Bastien Faudot, élu d’opposition, ces dépenses sont « considérables ». « Au départ, 6 millions d’euros étaient prévus pour contourner les communes. Aujourd’hui, on parle de 20 millions d’euros. Sur le principe, cela devrait soulager les communes. Mais pas toutes : Bessoncourt, Foussemagne ne verront pas la différence. » Il déplore un budget conséquent, voté sans avoir eu accès à des études au préalable. « Nous avons délibéré à l’aveugle. En narrant de telles sommes, nous rassurons les maires alors que nous n’avons même pas eu accès à un début de projet. On ne sait même pas par où va passer la route ! », se désole l’élu d’opposition.