À l’occasion de la dernière séance plénière du conseil départemental, les élus ont approuvé un plan de relance pour le retour à l’emploi des plus jeunes, intitulé « Tremplin pour l’emploi, une opportunité pour l’avenir ! ». Le Département va embaucher et soutenir les embauches. 2,5 millions d’euros sont engagés.
À l’occasion de la dernière séance plénière du conseil départemental, les élus ont approuvé un plan de relance pour le retour à l’emploi des plus jeunes, intitulé « Tremplin pour l’emploi, une opportunité pour l’avenir ! ». Le Département va embaucher et soutenir les embauches. 2,5 millions d’euros sont engagés.
Entre décembre 2019 et décembre 2020, le nombre d’allocataires du revenu de solidarité active (RSA) a bondi de 10,6 % dans le Territoire de Belfort. Le nombre de foyers bénéficiaires du RSA est passé de 4 367 ménages à 4 452. « La situation de l’emploi s’est terriblement dégradée », déplore Florian Bouquet, président du conseil départemental du Territoire de Belfort, lors de la présentation du programme « Tremplin pour l’emploi, une opportunité pour l’avenir », jeudi dernier.
Le conseil départemental ouvre déjà 70 contrats, en engageant 750 000 euros : 25 contrats d’apprentissage, dont dix en restauration collective, dans les cantines des collèges et le foyer de l’enfance ; 20 contrat en service civique pour ouvrir des postes de médiation dans les collèges ; et 25 parcours emplois compétence (PEC). Ces contrats sont ouverts à différents types de qualification. Les apprentissages sont ouverts pour des bac professionnels, des BTS, des licences professionnels ou encore des DUT.
8 000 annonces sur emplois90.fr
Lancé le 30 juin 2020, le site emplois90.fr comptabilise près de 80 000 pages vues. Au 12 avril, il enregistrait 7 988 annonces dans le Territoire de Belfort et les alentours. « Au 31 mars 2021, 720 comptes candidats et 70 comptes entreprises ont été créés. Au total,151 offres locales ont été déposées par plus de 30 entreprises sur une dizaine de secteurs d’activité. 294 candidature sont été reçues », note le Département dans un communiqué de presse. « L’objectif de la plateforme emplois90.fr est de favoriser la mise en relation directe entre les demandeurs d’emploi et les entreprises, en rendant plus visibles les offres et les actualités locales sur l’emploi et la formation », explique le communiqué.
> Rendez-vous sur : emplois90.fr
Au-delà de ces postes ouverts au Département, le conseil départemental « encourage ses partenaires » à faire de même note Florian Bouquet. 900 000 euros sont engagés pour financer 125 contrats chez des partenaires : 25 contrats PEC, supplémentaires au 25 du conseil départemental ; 100 contrats d’initiative emploi. Pour ce dernier, le conseil départemental prend en charge 7 500 euros par contrat. Ces 100 contrats sont ouverts aux associations, collectivités et entreprises. « Nous préférons des gens qui travaillent plutôt que des bénéficiaires du RSA », note Florian Bouquet.
« On aide les jeunes à ravoir des perspectives »
Autre pan de soutien, une modification des critères d’attribution des aides sociales, particulièrement pour les étudiants. L’accès au fonds d’aide aux jeunes est ouvert à tous les étudiants du Territoire de Belfort ; un fonds permettant de toucher jusqu’à 240 euros par mois pour des étudiants qui ont souvent perdu leur job finançant leurs études. Le plafond du fonds de solidarité départementale et d’initiative locale (FSDIS) est porté de 300 à 450 euros. Plus de familles seront aussi éligibles à l’allocation mensuelle à l’enfance, en augmentant le quotient familial. « Si le soutien à la relance de l’économie et de l’emploi est une priorité, il n’en demeure pas moins que les effets n’en seront pas immédiats et que c’est dans ce laps de temps que les populations les plus fragilisés auront besoin des aides sociales du Départemental pour passer ce cap et éviter une dégradation supplémentaire de la situation », écrit le conseil départemental dans son rapport de présentation de cette politique publique. « On aide les jeunes à ravoir des perspectives », insiste Florian Bouquet.
« Vous corrigez avec ce rapport les points de faiblesse d’une partie de votre budget », critique Samia Jaber, de l’opposition de gauche républicaine. Elle dénonce aussi « un manque de volontarisme » dans le soutien à la crise. Bastien Faudot, de l’opposition également, imagine un plan qui aurait associé toutes les compétences du Département, notant notamment la précarité scolaire des collégiens, marqués par des séances en visio, des difficultés à suivre le programme ou à se mobiliser. Il imaginait proposer un contrat aux étudiants, « qui ont perdu massivement leur job », dixit Bastien Faudot, qui proposeraient du soutien scolaire aux collégiens. « Nous faisons ainsi deux choses en même temps », glisse-t-il. « En tant que collectivité pilote des solidarité, il faut un dispositif qui sorte des logiques de guichet », analyse-t-il.