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Présidentielle: les candidats plaident leur cause devant les agriculteurs

Le débat s'est déroulé au Micropolis à Besançon

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Par Antonio RODRIGUEZ avec Clara LALANNE à Besançon et le pôle politique de l’AFP

ls ne forment plus qu’1,5% de la population active en France mais c’est un électorat traditionnellement clé: les candidats à la présidentielle recherchent mercredi à Besançon le soutien des agriculteurs, à un moment où l’écart se resserre entre Emmanuel Macron et ses poursuivants.

A 11 jours du premier tour, Valérie Pécresse (LR), Marine Le Pen (RN), Eric Zemmour (Reconquête), le communiste Fabien Roussel et l’iconoclaste Jean Lassalle ont fait le déplacement à Besançon pour cette rencontre réunissant une majorité d’agriculteurs — entre 900 à 1.000 — et qui intervient un mois après le salon de l’Agriculture.

D’autres, notamment à gauche comme Jean-Luc Mélenchon (LFI), Anne Hidalgo (PS) ou Yannick Jadot (EELV), ont fait l’impasse, se faisant d’ailleurs fortement huer quand le speaker a annoncé qu’ils avaient décliné l’invitation. Des circuits courts au retrait des accords de libre-échange, en passant par la suppression totale des pesticides, les 12 candidats à l’Elysée fourmillent d’idées pour prêter main forte à une agriculture frappée par la flambée des coûts de production et des matières premières agricoles provoquée par la guerre en Ukraine. D’autant que la profession subit un lent déclin. La France métropolitaine compte 389.000 exploitations agricoles, selon les résultats provisoires du recensement agricole 2020. C’est 100.000 de moins qu’en 2010 et quatre fois moins qu’en 1970. Et près d’un ménage agricole sur cinq vit sous le seuil de pauvreté (18%, contre 15% de la population française), selon l’Insee.

Souveraineté

 « Mener les transitions (écologiques) est nécessaire mais ça ne doit pas nous faire perdre de vue notre mission nourricière », a déclaré Emmanuel Macron. « On a longtemps opposé agriculture et écologie, mais je crois à cette réconciliation des agendas », a-t-il ajouté, en disant vouloir « amplifier ce que nous avons mis en place ». Le président-candidat, pris mercredi par un Conseil de défense suivi d’un Conseil des ministres -avant un nouveau déplacement de campagne jeudi en Charente-Maritime- s’est adressé au meeting par visioconférence dans un message enregistré mardi à son QG de campagne.

Pour sa part, la candidate du Rassemblement national Marine Le Pen, en deuxième place dans les sondages d’intentions de vote du premier tour derrière M. Macron, a lancé: « Mon projet : c’est la souveraineté de notre pays ». La candidate s’est montrée à l’offensive contre les « billevesées des écolos » ou encore la Commission européenne et l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) « qui entravent toute réaction efficace à la crise en cours ». Elle a également condamné les « agressions et dégradations intolérables » contre les agriculteurs mais s’est faite huer quand elle a indiqué vouloir créer un statut de l’animal.

"Franchouillard"

Jouant de l’absence de ses rivaux à gauche, qu’il n’a pas manqué de souligner, le communiste Fabien Roussel a été copieusement applaudi se montrant à l’aise, blagueur et suscitant les rires d’un auditoire traditionnellement plutôt à droite de l’échiquier.

« Il est bon lui ! », a lancé un agriculteur en applaudissant, quand le communiste a parlé de nationaliser une banque pour aider les jeunes agriculteurs à obtenir des prêts pour s’installer. « Manger de la bonne viande, élevée en France, c’est essentiel et important. Il faut défendre le produire français, la qualité des produits français, ce n’est pas être franchouillard », a encore affirmé M. Roussel. « Ceux qui ne veulent pas manger de viande, je les respecte tellement, mais qu’ils n’imposent pas leur modèle de société ».

Selon la présidente de la FNSEA Christiane Lambert, le candidat écologiste Yannick Jadot aurait accepté l’invitation avant de se raviser. Il se rendait mercredi à Margny-sur-Matz (Oise) sur le thème de la ruralité, dont les maires ont été très sollicités par les candidats pour obtenir les 500 parrainages et veulent faire entendre leurs revendications dans la campagne.

Selon un sondage Ifop commandé par le syndicat et publié mardi, le président sortant Emmanuel Macron rassemble à ce stade 30% des intentions de vote des agriculteurs, suivi par Valérie Pécresse (13%), Éric Zemmour (12%) et Marine Le Pen (11%). De son côté, La France insoumise, dont le candidat Jean-Luc Mélenchon est le mieux placé à gauche, s’efforce de mobiliser les électeurs, avec un meeting sur le thème de « l’union des quartiers populaires » organisé à Saint-Denis, en banlieue parisienne. Dans la dernière ligne droite de la campagne, l’écart se resserre dans les sondages entre Emmanuel Macron et ses poursuivants immédiats, même s’il reste largement en tête.

Selon un sondage Opinionway pour Les Echos et Radio Classique mercredi, le président avoisine 28% des intentions de vote, tandis que Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon se situent respectivement à 20% et 15%. Au second tour, les adversaires potentiels d’Emmanuel Macron gagnent aussi du terrain, même s’ils sont toujours donnés battus.

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