Après l’eau en 2019, la future gestion des déchets devrait alimenter les débats à Pays de Montbéliard Agglomération. Le groupe Indépendants et solidaires le place déjà au cœur de l’échiquier et rappelle les enjeux.
Après l’eau en 2019, la future gestion des déchets devrait alimenter les débats à Pays de Montbéliard Agglomération. Le groupe Indépendants et solidaires le place déjà au cœur de l’échiquier et rappelle les enjeux.
Pays de Montbéliard Agglomération se retrouve devant un choix important : celui de l’avenir de l’usine d’incinération de la Petite-Hollande, à Montbéliard. La délégation de service public de la gestion de cette usine se termine le 31 décembre 2023, rappelle le groupe Indépendants et solidaires dans un communiqué de presse ; elle est gérée par Valinéa, une filiale de Véolia. Et le choix va engager pour plusieurs décennies. Comme le rappelait France bleu Belfort-Montbéliard au mois d’octobre, citant le vice-président de l’agglomération Daniel Granjon, les élus se retrouvent devant trois scénarios : reconstruire ; rénover ; tisser un partenariat avec l’usine du Sertrid, à Bourogne.
Selon le groupe politique à PMA, le premier scénario s’élève à 51 millions d’euros pour 35 ans, avec un traitement de 40 000 tonnes par an. Le second s’élève à 14 millions d’euros pour 15 ans et permet de traiter 28 000 tonnes de déchets par an. Enfin, l’adhésion au Sertrid coûterait 4,3 millions d’euros. « L’investissement dans une nouvelle usine à Montbéliard de 51 millions d’euros, certes assuré en grande partie par une DSP (VEOLIA ou autre,) sera reporté sur les coûts de traitement donc sur l’usager et ne répond pas aux directives nationales et régionales au niveau environnemental », estime le groupe Indépendants et solidaires. Il s’étonne surtout que PMA n’ait pas donné suite à la sollicitation du Sertrid de créer un groupe de travail depuis 2017. Il estime que c’est pourtant « une piste très sérieuse à exploiter ».
Réflexion globale
Le groupe réclame également qu’une réflexion sur la politique des déchets soit entamée. « N’oublions pas que nous sommes les mauvais élèves de la grande région avec 240 kg/an/habitant à comparer au Grand Besançon à 142 kg/an/hab, pour un objectif à court terme de 150 kg/an/hab ! » La moyenne nationale des ordures ménagères est de 254 kg/an/hab selon des données 2019 de l’Ademe.
En début d’année, France Bleu Belfort-Montbéliard évoquait 230 kg/an/hab dans le Grand Belfort. Dans la communauté de communes Sud Territoire, on avoisine les 160 kg/an/hab d’ordures ménagères (rapport d’activité 2019).
« Ces questions relèvent avant tout de la politique environnementale de PMA. Elles ne doivent plus être traitées juste sous l’aspect technique et comptable. Nous réclamons que la commission environnement devienne pilote de ce dossier dans sa globalité, travaille sur le sujet et que le conseil de développement (CODEV) en soit également saisi », demande le groupe Indépendants et solidaires, qui réclame aussi de la « transparence ». « Il nous faut dès aujourd’hui décider d’une politique globale concernant les déchets. On ne peut déconnecter le traitement de ces derniers, leur collecte, du tri et de son développement (extension aux emballages plastiques, biodéchets…) », conclut-il.