Lundi 20 septembre, Nathalie Elimas, secrétaire d’Etat chargée de l’éducation prioritaire auprès du ministre de l’Education nationale s’est rendue au lycée Raoul Follereau pour une table ronde avec des élèves de l’internat d’excellence du lycée ainsi que du programme de préparation Sciences Po Paris.
Le lycée Follereau, à Belfort, est en quête d’excellence. Après la labellisation de son internat au mois de mai, désormais “internat d’excellence”, le lycée a signé une convention avec Sciences Po Paris qui lui permet d’organiser des ateliers pour préparer les lycéens. Deux dispositifs couplés mis en lumière aujourd’hui, à l’occasion du déplacement de la secrétaire d’État chargée de l’éducation prioritaire, Nathalie Elimas.
Nathalie Elimas, secrétaire d’État chargée de l’éducation prioritaire auprès du ministre de l’Éducation nationale, s’est rendue au lycée Follereau, à Belfort, ce lundi 20 septembre pour une table ronde avec les élèves et les professeurs. Sa venue a été l’occasion de discuter “internat d’excellence” et atelier Sciences Po. Deux nouveaux dispositifs au sein du lycée qui permettent aux élèves du lycée général mais aussi du lycée technologique de profiter de conditions privilégiées pour étudier.
En mai 2021, le lycée a été labellisé « internat d’excellence ». En septembre, les internes ont donc fait leur rentrée dans un internat 2.0, qui s’adapte aux besoins scolaires, pédagogiques et sociaux des élèves. Lors de la table ronde, Kaïs, Kadidja, Nathan, Naëlle ou encore Gaëtano, tous internes – pour diverses raisons, souvent géographiques, parfois pour des raisons familiales -, ont été unanimes. « Au niveau des devoirs, c’est beaucoup mieux. Chez moi, je n’arrivais pas à m’aménager de temps pour travailler », raconte Naëlle. Gaëtano, lui, vient du Pérou. Arrivé en plein coeur de la crise sanitaire, il témoigne : « Je connaissais quelques mots en arrivant. Mais l’aide proposée à l’internat m’a vraiment aidé à apprendre la langue. Et l’ambiance est vraiment incroyable. » Kaïs a profité de cet échange formel pour quémander au proviseur, lors de la table ronde, de penser à aménager des temps où les internes pourraient faire des activités ensemble puisqu’ils n’ont pas cours cet après-midi-là.
« L’internat était en perte de vitesse »
Alors que l’internat a longtemps été un outil indispensable pour aller à l’école, l’exode vers les villes et le développement des transports en commun ont ralenti l’engouement autour des internats. « Les internats étaient en perte de vitesse depuis un moment », commente M. Muller, proviseur adjoint. « Stéphanie Libert, référente à l’académie pour les internats nous a grandement aidés pour monter un dossier et que l’on puisse être labellisé internat d’excellence. L’un des objectifs : relancer l’intérêt des internats pour les élèves », explique le proviseur adjoint. « On a une vraie dynamique de travail dans ces internats d’excellence, avec un suivi qui permet aux internes de travailler et d’être encadrés. On peut même dire que pour eux, c’est un tremplin vers l’avenir. »
L’internat a signé un partenariat avec les collèges de Vinci et Châteaudun qui a permis à 11 élèves de la 6e à la 3e d’intégrer le dispositif. « Il a fallu repenser tout le système. Avoir plus d’accompagnements pour ces collégiens. Il faut dire que certains ont seulement dix ans… Ça a bousculé le fonctionnement mais finalement on est très content d’avoir enclenché cette démarche. On est content d’avoir nos petits », affirme, en riant, le proviseur de l’établissement, Dominique Ballon.
En plus du label d’internat d’excellence, qui permet d’accompagner les élèves sur des périodes longues, l’établissement a aussi signé une convention avec Sciences Po Paris. Depuis la rentrée, des cours sont dispensés aux élèves qui souhaitent préparer les concours. L’option a été ouverte pour les élèves motivés pour préparer les concours. Cours d’expression, préparation et pilotage de projet, débats, les professeurs ont démarré cette section cette année. Des élèves de Première, de Terminale, de filières générale et technologique ont pu intégrer l’atelier. Seul critère : avoir une motivation sans faille pour préparer ce concours très exigeant sur un ou deux ans.
De l’internat résidence à l’internat projet
Ces internats d’excellence ont vu le jour en 2018. C’est Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale qui a confié à Jean-Yves Gouttebel et Marc Foucault une mission visant à définir « l’internat du XXIe siècle ». L’appel à projets qui s’en est suivi a clairement défini les attendus : un projet pédagogique de qualité dans un environnement adapté, accessible à tous. Dans cet esprit, 253 établissements ont été présentés en mai 2021 pour recevoir le label « internat d’excellence ». Un label que le lycée Follereau a obtenu.
Le but : permettre aux 11 collégiens et aux lycéens d’étudier dans les meilleures conditions. Avec une attention toute particulière à leurs besoins et à leur potentiel. En plus des cours, ils bénéficient donc d’un accompagnement personnalisé dans l’internat avec des temps dédiés aux devoirs, aux révisions. Mais aussi des temps dédiés aux loisirs, au développement créatif. En ce sens, le lycée Follereau a fait appel à une troupe de cirque pour permettre aux collégiens et lycéens de développer de nouvelles aptitudes.