Thiébaud Grudler, 29 ans, est investi par la majorité présidentielle Ensemble ! dans la 1re circonscription du Territoire de Belfort (Sud), lors des élections législatives des 12 et 19 juin 2022.
Thiébaud Grudler, 29 ans, est investi par la majorité présidentielle Ensemble ! dans la 1ère circonscription du Territoire de Belfort (sud), lors des élections législatives des 12 et 19 juin 2022. – mis à jour le 9 mai à 14h22.
En 2017, c’était déjà un Grudler qui était candidat pour la majorité présidentielle, aux élections législatives, dans la 1ère circonscription. C’était Christophe Grudler (MoDem), aujourd’hui député européen. Il avait perdu d’une centaine de voix ; l’élection avait été ensuite annulée (lire par ailleurs) et une partielle avait été organisée en janvier 2018, qu’il avait perdue.
Thiébaud Grudler, 29 ans, est encarté au MoDem. Depuis plusieurs mois, il était le coordinateur départemental de la majorité présidentielle pour l’élection présidentielle. Il a la volonté « de rajeunir » les représentants politiques. Le député sortant, Ian Boucard, fait aussi partie de cette nouvelle génération. Il avait été élu à l’âge de 29 ans. L’autre candidat de la majorité présidentielle, dans la 2nde circonscription, sera aussi un jeune homme politique : Baptiste Petitjean est âgé de 34 ans.
C'est avec fierté et responsabilité que je vous annonce que le Président de la République, @EmmanuelMacron, et la Majorité présidentielle m'ont désigné pour être votre candidat sur la 1ère circo du Territoire de Belfort. #Ensemble, portons un nouvel espoir pour le Territoire ! pic.twitter.com/LQCXjrzQJB
— Thiébaud Grudler (@Thieb_Grudler) May 5, 2022
Il a replacé sa candidature dans la lignée du déplacement d’Emmanuel Macron à Belfort, le 10 février. « Il a placé Belfort et son territoire au cœur de sa stratégie énergétique », rappelle-t-il. « C’est bon pour l’attractivité, l’emploi et la reconstruction de l’appareil productif », assure-t-il. « Désormais, nous avons besoin d’un député de la majorité, estime-t-il, avant de tancer : Nous avons eu un déficit pendant cinq ans. » Il met en avant sa connaissance de l’Assemblée nationale. Il était collaborateur parlementaire du député démocrate du Pays basque Vincent Bru, en charge des questions législatives. Il travaillait les textes, les amendements. « J’étais en lien avec le Gouvernement », glisse-t-il, insistant sur l’efficacité de son carnet d’adresse. Auparavant, il a été directeur de cabinet du maire de Lacanau, Laurent Peyrondet.
Il revendique la pluralité de la majorité présidentielle avec des souverainistes, des sociaux-démocrates et des libéraux et « ça marche », argue-t-il. Et il veut dès aujourd’hui envoyer un message « à tous les républicains », pour « envoyer un message dès le 1er tour », notamment face au risque du vote Rassemblement national (lire notre article). Aujourd’hui, c’est « le grand saut », admet le jeune candidat, qui s’était déjà présenté aux élections départementales en 2015, dans le canton de Belfort-2. Il n’a pas encore annoncé le nom de son suppléant.
Une procédure judiciaire
L’élection de juin 2017 avait été annulée en décembre 2017 par le conseil constitutionnel. Dans l’entre-deux tour, Ian Boucard avait diffusé des tracts imputés à la France insoumise et au Front national appelant à voter contre Emmanuel Macron, sans accord de ces partis. Cette « manœuvre est de nature à avoir créé une confusion dans l’esprit d’une partie des électeurs et à avoir influé sur le résultat du scrutin » avait estimé le conseil constitutionnel. En janvier 2018, il avait gagné contre Christophe Grudler à l’occasion d’une législative partielle. Ian Boucard a été renvoyé ensuite en correctionnelles pour juger ces “manoeuvres frauduleuses”. Il a été condamné en 1re instance à 7500 euros d’amende (notre article).Il n’avait pas eu de peine d’inéligibilité. Le parquet avait fait appel. Le procès en appel est reporté en septembre (notre article).