Le Bureau national du PS a également décidé mardi, “à la majorité de ses membres”, de saisir la Commission nationale des conflits à la suite de propos “d’une particulière gravité qu’aurait tenus Michel Neugnot, premier vice-président de la région, à l’égard de Mahamadou Sangaré”, élu de la majorité municipale du maire macroniste de Nevers, Denis Thuriot.
Lors d’une présentation du chantier de rénovation d’une ligne ferroviaire, à Imphy (Nièvre), le 22 août, Michel Neugnot aurait répondu à une question de M. Sangaré, en terminant ses propos par “C’est bon pour toi baobab ?”, selon M. Sangaré, ce que dément M. Neugnot. Instance disciplinaire indépendante et souveraine, la Commission nationale des conflits du Parti socialiste “devra, dans le cadre d’une procédure contradictoire respectueuse des droits de la défense, faire toute la lumière sur les accusations portées à l’égard de Michel Neugnot”, écrit le PS dans un communiqué, évoquant des “faits présumés”.
“Je ne doute pas que les débats contradictoires vont rétablir la vérité des faits”, a réagi auprès de l’AFP Michel Neugnot, assurant que “jamais”, il ne s’est “adressé à cet élu en ces termes”, comme le “confirment plusieurs témoignages”. “J’ai fait référence à la tradition africaine des palabres autour du baobab”, a-t-il ajouté, la discussion publique entre lui et l’élu ayant alors lieu sous un arbre. “Je connais bien” cette expression, a-t-il dit en référence au travail qu’il a, par le passé, effectué à Madagascar pour une ONG. M. Neugnot s’est dit assuré que le PS ne contredira pas “cinquante ans d’engagement en faveur des valeurs socialistes et humanistes sur la foi du témoignage d’une seule personne”.