Ce n’est pas pour demain que la ligne à grande vitesse Rhin-Rhône sera prolongée sur sa partie Est, entre Belfort et Mulhouse. Ce sont 35 km qui manquent, entre Petit-Croix dans le Territoire de Belfort et Lutterbach, dans le Haut-Rhin. Le rapport du conseil d’orientation des infrastructures (COI) reporte, au plus tôt en 2033, les études sur le prolongement de cette section.
L’association Trans Europe TGV Rhin-Rhône-Méditerranée, présidée par la présidente socialiste du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, regrette que ce rapport n’ait pas attendu les résultats de la nouvelle étude sur les bénéfices socio-économiques de cette partie. Une étude pourtant réclamée par le ministre des Transports. « L’absence des nouveaux éléments attendus a conduit le COI à suivre la logique de son avis de 2018 », déplore l’association dans un communiqué de presse.
« Le COI regrette de n’avoir pas pu disposer des éléments nécessaires à la bonne appréciation du calendrier souhaitable pour l’achèvement de la 2e phase entre Belfort et Mulhouse, et nous partageons ce regret », convient Marie-Guite Dufay. Elle rejoint la position du COI sur la nécessité de revoir le calendrier, mais après la publication de cette étude. Ce n’est donc qu’un contre-temps, si l’on comprend bien la position de l’association.
« Cette étude doit démontrer que la multiplication des liaisons régionales, nationales et internationales et le renforcement des synergies avec les réseaux du quotidien engendrés par la réalisation de la 2e phase de la branche Est apporteront des bénéfices considérables aux usagers, aux transporteurs et au gestionnaire du réseau », insiste Marie-Guite Dufay. D’ajouter : « En libérant de la capacité sur la voie classique entre Belfort et Mulhouse, la 2e phase favorisera également la mise en place de services express métropolitains dans le Sud Alsace et le nord Franche-Comté, et permettra en même temps le développement du fret ferroviaire. Le projet est ainsi écologique, dans l’esprit de la planification souhaitée par le gouvernement, et nécessaire à la rapide mise en œuvre de la politique ferroviaire annoncée ce jour par la Première ministre. » La présidente de l’association demande que le calendrier annoncé par le COI soit donc revu une fois l’étude communiqué.