David Philot, le nouveau préfet, a posé ses valises à Belfort ce week-end. Il se présente comme ayant la culture du partenariat avec les collectivités locales et croit que les dynamiques créées entre les divers acteurs d’un territoire sont porteuses d’avenir.
Dix-sept années dans la fonction publique, sept ans à la direction des collectivités locales à Paris et deux fois sous-préfet, dans l’Essonne et en Vendée. Au-delà d’un CV bien fourni, le nouveau préfet du Territoire de Belfort, entré en fonction ce lundi 28 octobre, s’est attaché à décrire son attachement au service public, au dialogue et à la mise en synergie des acteurs d’un département, voire au-delà.
« J’ai la culture du partenariat avec les collectivités locales. Il faut sortir des postures de chacun, au bénéfice des populations », a-t-il expliqué lors d’une première rencontre avec la presse, ce lundi après-midi. Ainsi, s’il entend être ferme sur les fonctions régaliennes de l’État, et singulièrement sur la sécurité, il estime que l’État doit jouer un rôle de facilitateur : « Nous vivons dans un monde complexe. Il faut accompagner les projets, faciliter la mise en place de nouveaux projets, faciliter la vie dans les territoire et le bien vivre. » Sa méthode passera donc par la co-construction avec les acteurs du département : élus, acteurs socio-économiques, collectivités locales.
Comme la sécurité, l’emploi et le développement économiques figurent en tête de liste de ses préoccupations. Avec bien entendu les difficultés de GE. « Je note que les négociations vont dans le bon sens, avec des avancées de part et d’autre. Je salue le sens des responsabilités des salariés pour sauver le maximum d’emplois », a-t-il indiqué, tout en affirmant qu’il sera vigilant à la fois sur le suivi des accords trouvés ou à venir et sur la nécessité de conforter l’attractivité du département.
"Le Territoire a des atouts dans le domaine industriel"
Dans ce domaine, David Philot se dit très confiant dans les atouts dont dispose le département. « Nous entrons dans l’industrie 4.0. Le Territoire de Belfort a des atouts dans ce domaine. C’est un bassin industriel vivace. Il faut consolider ce système, avec les petites comme les grandes entreprises, mais aussi avec les acteurs de la formation. » Il salue les pistes déjà ouvertes de diversification dans l’hydrogène et l’aéronautique et entend accompagner les projets qui pourront émerger avec les outils dont dispose l’État : le « fonds Maugis » (issus des pénalités de GE pour non création des 1000 emplois promis) ou encore les enveloppes liées aux dispositifs « territoire d’industrie » et « territoire d’innovation ».
Mais dans le département, il n’y a pas que Belfort et GE, relève le nouveau préfet. Pour accompagner les maires et les collectivités locales, il compte mobiliser la Dotation pour l’Équipement des Territoires Ruraux, le dispositif Cœur de ville, ou Opération de revitalisation des Territoires (ORT), dont il maîtrise la technicité, compte tenu de ses expériences précédentes dans les ministères. Il évoque aussi la Caisse des Dépôts et Consignation comme autant d’outils pour mobiliser des capacités de financement pour accompagner les élus dans leurs projets. Maires dont il dit admirer le travail : « Ils sont admirables : ils font vivre la démocratie, la démocratie du quotidien », souligne-t-il. Même attention portée aux agriculteurs, sur lesquels il porte « un regard positif et bienveillant », en soulignant que certains « sont vraiment en souffrance ».
Industrie, agriculture, grandes collectivités, maires ruraux : le nouveau préfet pose ses valises en affichant un regard à 360 degrés sur le département. « Je suis le préfet de tout le Territoire de Belfort », a-t-il insisté.