C’est au tour du maire de Belfort et président du Grand Belfort, Damien Meslot, et du député Michel Zumkeller, d’écrire au ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. Ils attirent son attention sur la demande de General Electric à ses fournisseurs de baisser de 20 % leurs prix et sur des délocalisations en cours, depuis Belfort.
C’est au tour du maire de Belfort et président du Grand Belfort, Damien Meslot, et du député Michel Zumkeller, d’écrire au ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. Ils attirent son attention sur la demande de General Electric à ses fournisseurs de baisser de 20 % leurs prix et sur des délocalisations en cours, depuis Belfort.
« La direction du groupe semble vouloir accélérer le transfert d’activités de son site de Belfort vers des pays à bas coût et d’autres délocalisations seraient à l’étude. Ces agissements se font en pleine épidémie de covid-19 qui sert de prétexte à GE pour renier l’accord syndical courageusement négocié́ », dénonce Damien Meslot, président du Grand Belfort, dans un communiqué envoyé ce mercredi 6 mai où il indique avoir écrit au ministre. Mardi, Marie-Guite Dufay, présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté, avait également interpellé le ministre. Comme le député européen Christophe Grudler, la semaine dernière. Le 30 avril, le député Michel Zumkeller avait également écrit au ministre. « La Direction de General Electric Gas Power vient d’écrire à tous ses sous-traitants pour leur demander de diminuer leur prix de 20 %. Dans la crise que nous vivons, cette demande est bien évidemment inacceptable », tance Michel Zumkeller.
Comité Maugis
Damien Meslot rappelle les garanties industrielles négociées lors de l’accord du mois d’octobre. « Il serait inacceptable que les termes de cet accord ne soient pas respectés par la direction de GE, ce même groupe qui n’a pas tenu ses engagements relatifs au rachat de l’activité énergie d’Alstom », prévient Damien Meslot qui demande, comme Michel Zumkeller, l’intervention du ministre. Le maire de Belfort revient sur le comité Maugis, qui doit répartir la pénalité de 50 millions d’euros de General Electric pour ne pas avoir créé 1 000 emplois comme promis. « Les acteurs locaux font preuve de volontarisme pour anticiper l’avenir et développer l’emploi sur notre territoire. Aujourd’hui, la plupart des projets proposés en ce sens par les entreprises sont bloqués par l’absence de versement des 50 millions d’euros promis », indique Damien Meslot. Il demande que le dispositif juridique soit enfin créé pour permettre les versements. « La situation actuelle doit nous amener à changer radicalement de modèle de société́, remarque de son côté Michel Zumkeller. Malheureusement, il semble que ces géants qui sont plus des financiers que des industriels, ne l’aient pas compris. »