C’est un peu la surprise du chef. Marie-Claude Chitry-Clerc confirme ce samedi matin qu’elle mènera une liste à l’occasion de l’élection municipale partielle qui se tient les 5 et 12 septembre. Frédéric Vadot, l’actuel maire, n’ira pas. Aujourd’hui, trois listes se dessinent.
Éva Chibane et Thibault Quartier
C’est un peu la surprise du chef. Marie-Claude Chitry-Clerc confirme ce samedi matin qu’elle mènera une liste à l’occasion de l’élection municipale partielle qui se tient les 5 et 12 septembre. Frédéric Vadot, l’actuel maire, n’ira pas. Aujourd’hui, trois listes se dessinent.
« Il est temps que je m’investisse encore plus. » C’est propos sont signés Marie-Claude Chitry-Clerc. La future ex vice-présidente au conseil départemental en charge de l’environnement, du tourisme et de la culture, que l’actuelle majorité a poussé vers la touche, a confirmé ce samedi matin son intention de constituer une liste en vue de l’élection municipale partielle organisée à Essert les 5 et 12 septembre, à la suite de la grave crise politique qui secoue la commune depuis plusieurs mois. Essertoise depuis plus de 20 ans, « je me suis toujours investie », confie cette femme qui enseigne à l’IUT Belfort-Montbéliard. Elle a même fait partie de l’équipe d’Yves Gaume, en qualité d’adjointe, même si une rupture est arrivée très tôt dans le mandat.
Elle construit actuellement sa liste et revendique un « melting pot ». Ce seront des personnes qu’elle connaît. « Je suis là pour aider la commune », insiste-t-elle, visant aussi « un peu plus de stabilité ». Son identité, c’est une sensibilité à droite, « autour de la valeur travail » ou encore de l’environnement. Elle veut inscrire la commune dans les 17 objectifs liés au développement durable. Marie-Claude Chitry-Clerc appuie sur son « expérience » dans différentes collectivités et estime « qu’on ne pilote pas une commune comme une entreprise ».
Déjà trois listes
De son côté, Frédéric Vadot, l’actuel maire, a confirmé ce vendredi qu’il ne sera pas candidat en tant que tête de liste. « J’ai fait l’objet de trop d’attaques personnelles, avec des coups bas à répétitio, et ne souhaite pas continuer dans ces conditions. […] Il faut que je me protège, que je protège mes proches. Je souhaite tourner la page », a-t-il confié à l’occasion d’une conférence de presse. « Je regrette qu’on n’ait pas été adultes, qu’on n’ait pas pu s’expliquer [avec le conseil municipal] en adultes responsables. […] L’un de mes regrets est aussi de ne pas avoir pu monter des comités de quartier. ». Il apparaît aussi fier de ce qu’il a accompli : « Je suis fier du plan financier de redressement qui vient d’être voté. C’est fort, ce n’était pas gagné. On a aussi su monter une classe en un été. La création de deux classes durant l’été 2020, c’est un exploit qu’il convient de mettre au crédit de ce court mandat. » Jusqu’en septembre, le budget est gelé pour de nouveaux projets. La préfecture a attribué le minimum pour les affaires courantes. Frédéric Vadot pourrait soutenir la liste de Marie-Claude Chitry-Clerc, appelant de ses voeux des « gens expérimentés ».
En face, comme nous le dévoilions mercredi, la liste menée l’an passé par Yves Gaume le sera cette année par Matthieu Rétaux, directeur des services à la mairie de Cravanche. Chez les frondeurs, la figure d’Alain Burger, porte-parole du groupe Essert Renouveau, se dégage. Rien n’est confirmé aujourd’hui. Cela doit l’être la semaine prochaine. Mais sauf surprise, ce sera bien lui. Alain Burger s’étonne toutefois des dates choisies pour ce scrutin. « On ne s’attendait pas à des élection si rapidement. Faire campagne en août, c’est un peu limite. Je crains pour la participation », note ce retraité de l’industrie agro-alimentaire, joint par téléphone.