Pays de Montbéliard Agglomération (PMA) doit choisir lors de sa réunion de ce jeudi soir le mode de gestion de l’eau potable et de l’assainissement. Un des vingt-sept points à l’ordre du jour, mais celui qui fait le plus couler d’encre depuis quelques semaines.
Pays de Montbéliard Agglomération (PMA) doit choisir lors de sa réunion de ce jeudi soir le mode de gestion de l’eau potable et de l’assainissement. Un des vingt-sept points à l’ordre du jour, mais celui qui fait le plus couler d’encre depuis quelques semaines. Le président de PMA dénonce un débat politicien et affirme rechercher « le meilleur coût pour le meilleur service pour l’habitant ».
Charles Demouge est sorti ce jeudi matin de son (relatif) silence sur le dossier de l’eau. À part avoir accepté la transmission du courrier qu’il a envoyé aux élus de PMA, il s’est refusé jusqu’à présent à répondre aux attaques sur sa gestion du dossier de l’eau. Il ne manquera pas d’apporter ses arguments ce jeudi soir en séance, mais le traditionnel point presse organisé en amont de la séance du conseil communautaire lui a permis de commencer à exposer quelques-uns de ses arguments.
Charles Demouge commence à revendiquer « une totale transparence » dans la façon de conduire ce dossier et cite les travaux réalisés pendant deux ans par le comité de pilotage « composé d’élus volontaires » et de l’instance de suivi et de négociation « autour du vice-président et avec des élus de différentes tendances de PMA ». Il relève aussi que, à deux reprises, le conseil d’agglomération a voté « à la quasi-unanimité », les dossiers qui étaient présentés dans le cadre de cette démarche. Ensuite, il affirme que sa ligne de conduite a été, reste et restera « le meilleur coût pour le meilleur service pour l’habitant ». Une façon de reprocher à ses opposants de ne « jamais parler des habitants ».
« Dans dix ans, toutes les communes seront traitées de la même façon »
La délégation de service public (DSP), qui pourrait être attribuée à Véolia (seul candidat) est la piste qu’il privilégie. Ce mode de gestion correspondant, selon lui, à la nécessité de structurer et d’unifier la gestion de l’eau et de l’assainissement dans le contexte de l’extension de PMA de 29 à 72 communes. Une sorte de phase transitoire pour à la fois engager les investissements nécessaires là où cela n’a pas encore été fait (notamment pour des stations d’épuration) et pour parvenir à une tarification identique. « Dans dix ans, les 70 communes seront traitées de la même façon, insiste Charles Demouge. Et alors, la question d’une régie devra sans doute être reposée. » Mais dans le contexte actuel, il affirme que la régie coûterait plus cher par habitant.
Si elle décroche la délégation de service public (DSP), Véolia prévoit de créer une filiale spécifique à Pays de Montbéliard Agglomération, avec une centaine de salariés. Des élus de PMA siègeraient à son conseil d’administration, ce qui, aux yeux du président, garantirait un contrôle de PMA sur les arbitrages à faire. De même, des réunions de concertations régulières seraient organisées avec les techniciens de PMA.
Une régie, selon Charles Demouge, obligerait à rémunérer d’avantage de salariés. Véolia, explique en substance Charles Demouge, peut avoir recours aux équipes des départements voisins en cas d’accident sur le réseau pour gérer la crise, alors qu’une régie devrait prévoir ce type de situation dans ses effectifs. Une antenne d’accueil pour le public serait prévue à Montbéliard ; une autre à Pont-de-Roide.
Les investissements seraient aussi garantis, avec 2,6 millions d’euros par an sur dix ans (1,6 million pour l’eau, 1 million pour l’assainissement), avec un programme de primo-investissements dans les communes en retard dans ce domaine.