La République en Marche et le MoDem ont dévoilé ce mardi après-midi 30 noms de leur liste commune, Renaissance, pour les élections européennes de mai 2019. Entretien avec le conseiller départemental.
La République en Marche et le MoDem ont dévoilé ce mardi après-midi 30 noms de leur liste commune, Renaissance, pour les élections européennes de mai 2019. Christophe Grudler, conseiller départemental d’opposition dans le Territoire de Belfort, apparaît en 20e position. Une place potentiellement éligible selon les derniers sondages. Entretien, à chaud. (MAJ à 18h40)

On vous entend très peu communiquer, jusqu’à présent, sur le sujet européen. Quel Europe voulez-vous porter ?
L’Europe est mon quotidien depuis 50 ans comme celui de millions de mes concitoyens transfrontaliers. La ville de Belfort, comme de nombreuses villes frontalières, a connu des siècles de guerre avec ses voisins – dont le fameux siège de Belfort par les Prussiens en 1870-1871.
La terre belfortaine porte encore les stigmates de tous ces combats passés. Ici, personne n’oublie que, grâce à l’Europe, ma ville, ma région et mon pays n’ont pas connu de guerre depuis 80 ans. La paix et la fraternité européenne, voici deux messages qui devront être au cœur de la campagne à venir et que je propose de porter. Je tiens cependant à préciser que je ne suis pas un euro-béat ; je crois au projet européen, car il est le seul capable de répondre aux enjeux majeurs du XXIe siècle : l’environnement, les migrations, la guerre commerciale, la réindustrialisation…
Christophe Grudler
- 53 ans
- Éditeur
- Journaliste et historien de formation
- Conseiller départemental du Territoire de Belfort depuis 1998
- 20e sur la liste LREM-MoDem aux élections européennes

Quels dossiers locaux souhaitez-vous aborder au niveau européen ?
J’ai pris la décision de porter ma candidature auprès de François Bayrou et du président de la République après l’échec de la fusion entre Siemens et Alstom, et les menaces qui pèsent sur General Electric. Je souhaite que l’Europe protège notre tissu industriel européen et l’aide à se développer. C’est vital pour une ville comme Belfort. Je souhaite donc d’abord m’investir sur ce dossier. Le nord Franche-Comté est un territoire multiple, dépendant de son agriculture autant que de son industrie : ce sont des dossiers sur lesquels je serai extrêmement vigilant. Je me battrai au niveau européen pour que, grâce à la politique agricole commune, l’Union européenne ait sa propre indépendance alimentaire.

Cette nouvelle orientation de votre parcours politique remet-elle en question votre candidature aux élections municipales de 2020 ?
Vous connaissez l’amour que je porte à ma ville et à ses habitants : je suis et je resterai toujours au service des Belfortains tant au niveau européen qu’au niveau local. Je vais tout faire pour être élu, et cela passe d’abord par une mobilisation des électeurs pour notre liste de rassemblement LREM-Modem. À Bruxelles ou à Strasbourg, je défendrai les intérêts de Belfort. Belfort mérite mieux que ce que nous connaissons actuellement et je prendrai mes responsabilités en étant acteur d’une façon ou d’une autre lors des prochaines élections municipales. Aujourd’hui, ma priorité est l’élection européenne. Chaque chose en son temps.