Des études vont être menées à l’échelle du Grand Belfort pour valoriser la chaleur fatale de l’usine d’incinération de Bourgogne. Le rapport a été présenté mardi 7 février lors du conseil d’agglomération. « Les impacts du changement climatique sont de plus en plus visibles et nous forcent à accélérer la mise en œuvre de la transition énergétique », expose Marie-Laure Friez, vice-présidente chargée de l’écologie et du développement durable au Grand Belfort.
Aujourd’hui, le gisement d’énergie non valorisé est estimé à 60 000 MWh/an, sur la base d’un traitement des déchets de l’ordre de 50 à 60 000 tonnes d’ordures ménagères par an. Exploité, le gisement pourrait chauffer un ensemble d’abonnés, pour fournir le chauffage et l’eau chaude sanitaire à des bâtiments via le biais de sous-stations de chauffage. Un système qui interviendrait en remplacement de chaudières collectives qui fonctionnent au gaz ou à d’autres énergies.
L’adjointe détaille qu’en 2019, une première étude avait déjà été menée, et avait mis en évidence que le projet serait intéressant. Et ce, notamment sur l’axe Bourogne, Meroux-Moval, Sevenans, Andelnans, Danjoutin et Belfort. Une étude n’a pas été poursuivie ou poussée plus loin. Le maire de Belfort et président du Grand Belfort, Damien Meslot (Les Républicains) s’en défend : « Je vous rappelle qu’entre-temps, il y a eu une crise sanitaire que nous n’avions pas vu venir.»
Des travaux projetés en 2027
Le projet est défendu par la vice-présidente comme un « atout financier au regard de l’augmentation des tarifs du chauffage », et notamment « pour l’installation et le maintien de l’activité économique sur le territoire pour les entreprises ».
Première étape cette année, donc, avec le lancement d’une étude de faisabilité étendue sur le périmètre du Grand Belfort. Une étude qui doit permettre de définir les gisements d’énergies, les futurs abonnés du service, le dimensionnement à la fois technique et financier, les possibilités de tracés du réseau. Ainsi que le mode de gestion (régie ou délégation de service public). Elle devrait durer sept mois. Une concertation à l’issue doit être lancée auprès des acteurs potentiels (communes, départements, bailleurs sociaux) « et une demande de subvention sera faite auprès de l’Ademe », expose le rapport de l’Agglomération.
Selon le calendrier présenté, les travaux commenceront en 2027/2028. Avant cela, il faudra déjà attendre les retours de l’étude, les concertations d’élus, la maîtrise d’ouvrage, la mise en concurrence et la commercialisation du service.