« Elles ne sont plus les bienvenus à Belfort, pour les troubles à l’ordre public qu’elles génèrent et parce qu’elles nuisent au développement du commerce traditionnel », vilipende Damien Meslot, maire Les Républicains (LR) de Belfort. Sa cible ? Les épiceries alimentaires et autres établissements de restauration rapide qui fleurissent depuis 18 mois dans la cité du Lion, avec des horaires d’ouverture « élargies ». « La multiplication de ces épiceries entraine un certain nombre de problèmes », regrette-t-il. Il déplore les rassemblements qu’elles suscitent et les nuisances sonores, bagarres, insultes aux riverains ou autres jets de détritus qu’elles génèrent. Le maire a reçu plusieurs dizaines de courriers pour se plaindre de cette situation. « Je suis inquiet de ce qu’il se passe la nuit, au-delà d’une certaine heure », glisse-t-il pour justifier sa décision.
« Certains sont [bien] fermés la nuit », convient Damien Meslot. Selon lui, une vingtaine sont ouverts « au-delà des horaires affichés ». « Je souhaite que les autorités fassent un certain nombre de contrôles », demande-t-il également. Services fiscaux, commission de sécurité… « Certains vendent de l’alcool sans autorisation », s’étonne-t-il par exemple. Il va demander aussi aux services de la Ville de vérifier la conformité des enseignes, affichages et autres règles d’urbanisme. Et se dit prêt à sanctionner, notamment de fermetures administratives, si les règles ne sont pas respectées. Des fermetures administratives qui ont par exemple été prises à Montbéliard à l’encontre de deux épiceries de nuit de la cité des Princes. « La loi est la même pour tous », répète-t-il.
« Nous ne voyons pas d’un bon œil » la multiplication de ces commerces avoue Damien Meslot. Il a la volonté d’en réduire le nombre et de ne pas laisser s’accentuer cette « dérive ». Il se dit prêt à « durcir » encore le ton et à prendre d’autres arrêtés s’il le faut.