Le nouveau préfet du Territoire de Belfort, Raphaël Sodini, a pris ses fonctions ce lundi. Spécialiste des questions migratoires, il entend faire de la guerre et ses conséquences sur le territoire un axe majeur. Ses trois impératifs pour les années à venir : la sécurité, la ruralité, et les enjeux de coexistence.
Le nouveau préfet du Territoire de Belfort, Raphaël Sodini, a pris ses fonctions ce lundi. Spécialiste des questions migratoires, il entend faire de la guerre et ses conséquences sur le territoire un axe majeur. Ses trois impératifs pour les années à venir : la sécurité, la ruralité et les enjeux de coexistence.
Lors de sa première rencontre avec la presse, ce lundi après-midi, le nouveau préfet du Territoire de Belfort s’est placé dans la continuité de son prédécesseur. En août 2020, Jean-Marie Girier annonçait trois objectifs majeurs : sécurité, ruralité et emploi. Dans la même lignée, Raphaël Sodini les a déclinés sous cette forme : sécurité, ruralité et enjeux de coexistence. « Ce ne sera pas facile de succéder à Jean-Marie Girier et de faire mieux. Il a beaucoup fait pour le territoire, notamment sur la crise, le plan de relance et les relations avec les collectivités locales », plaisante-t-il.
Auparavant préfet délégué pour l’égalité des chances dans les Yvelines, il analyse et compare encore les différences majeures entre le territoire qu’il vient de quitter et le Territoire de Belfort : « Sur la sécurité, j’ai conscience que le problème est plus contenu ici que dans les Yvelines. Cependant, il existe. On m’a informé de problèmes de deal et de violences intra-familiales. » Une priorité qu’il entend affirmer dès demain à l’occasion de ses premiers déplacements pour la journée du droit des femmes.
Il a également à cœur de faire vivre les valeurs démocratiques. De lutter contre le séparatisme. « Ce sont des problématiques que j’ai beaucoup rencontrées auparavant », narre le nouveau préfet. Quant à la ruralité, il avoue avoir encore beaucoup à découvrir. « Tout cela est nouveau pour moi », expose-t-il. Mais il affirme, tout comme son prédécesseur, vouloir travailler fortement avec les élus locaux et les collectivités sur cette question.
Spécialiste des questions migratoires
Conscient, également, de l’importance de l’industrie dans le Territoire de Belfort, il annonce que l’un de ses premiers axes sera « incontestablement lié à la guerre et ses conséquences sur le territoire », notamment auprès d’entreprises telles que General Electric ou Alstom, qui risque de perdre un contrat qui lui assurait une décennie de tranquillité (lire notre article).
Ancien directeur de l’asile à la direction des étrangers de France au ministère de l’Intérieur, premier conseiller des tribunaux administratifs et des cours administratives d’appel ou encore conseiller chargé de l’immigration et de l’asile au cabinet du ministre de l’Intérieur, il affirme vouloir se servir de son savoir au profit du territoire. Il sait que son passage sera marqué par cette crise, avec des effets « que nous ne sommes pas encore capables de mesurer », soupire-t-il. « Il est encore trop tôt pour objectiver les conséquences sur l’industrie », explique le préfet. Il réfléchit, déjà, aux manières d’accompagner au mieux les différents acteurs. Et aussi, de la manière la plus adéquate pour accueillir et accompagner les réfugiés sur le territoire. Arrivé à un moment charnière, il s’affirme comme « humble » et déterminé face à la charge de travail à venir. « Tout un circuit est désormais à bâtir », conclut-il.
Cérémonie de prise de fonction 🇨🇵
— Préfet du Territoire de Belfort 🇫🇷🇪🇺 (@Prefet_90) March 7, 2022
M. Le préfet Sodini s'est recueilli devant le monument aux Morts, et a déposé une gerbe en hommage aux Morts pour la France au Square du Souvenir, entouré des élus locaux et des autorités civiles et militaires pic.twitter.com/EC5AcCURud