Les élus départementaux ont adopté ce matin le budget supplémentaire de 2021. La section « investissements » est portée à 29,4 millions, au lieu de 19,7 millions au budget primitif.
Les élus départementaux ont adopté ce matin le budget supplémentaire de 2021. La section « investissements » est portée à 29,4 millions, au lieu de 19,7 millions au budget primitif.
Florian Bouquet, président réélu du conseil départemental du Territoire de Belfort, a voulu jeter aux orties les accusations de « gestion pépère » lancées au cours du dernier mandat par l’opposition en présentant le budget supplémentaire, ce jeudi matin, 15 juin.
Il s’est attaché à démontrer que sa politique de désendettement lui permet aujourd’hui de lancer des investissements : « Il y aura des grues partout, du Ballon d’Alsace jusqu’au centre de Belfort ».
Le budget primitif de 2021, adopté avant les élections, prévoyait 19,7 millions d’investissements. Cette section est portée à 29,4 millions d’euros. Une hausse qui se répartit pour 5,4 millions sur des reports de 2020 sur 2021 et pour 4,2 millions pour des engagements supplémentaires sur 2021.
Parmi ces engagements supplémentaires figurent 1,2 millions pour la rénovation énergétique du bâtiment du Département faubourg de Montbéliard (il accueille les services travaux et insertion ; les travaux doivent commencer en août), 600 000 € pour la rénovation énergétique collèges Signoret, Mozart et de Vinci, l’achèvement travaux des espaces de solidarité, ou encore 25 000 euros pour l’eco-campus, dont 60 000 euros destinés à l’amphithéâtre Esta dans les anciens locaux de la CCI.
« Il faut remonter à 2012 pour atteindre un tel niveau, s’est réjouit Florian Bouquet, Non seulement le Département se désendette, mais nous avons une dynamique proactive en matière d’investissements.»
Toujours au budget supplémentaire, mais cette fois en section de fonctionnement, les élus ont décidé d’engager 4 millions de dépenses supplémentaires, dont 2 millions pour le RSA, qui viennent s’ajouter au 2 millions de plus par rapport à 2020, déjà actés lors du vote du budget primitif. Cela porte à 28 millions l’enveloppe affectée au RSA, « pour anticiper les besoins de l’année 2021 » en hausse suite à la crise sanitaire.
« La Villa des Sapins ne rouvrira pas »
Pour l’opposition, Bastien Faudot a « pris acte des dépenses sociales [engagées] compte tenu crise sanitaire et s’en est réjouit ». Il a proposé de mettre en place « un plan d’urgence sanitaire » dans le cadre duquel les étudiants qui ont perdu leurs petits boulots seraient sollicités pour de l’aide aux devoirs ; l’installation purificateurs air dans les collèges ; et la mise à disposition de à l’Etat des collèges pour permettre la vaccination des élèves et des personnels.
Florian Bouquet a répondu en indiquait qu’il demanderait à sa vice-présidente en charge de l’éducation d’étudier la faisabilité.
Samia Jaber s’est interrogée sur une enveloppe supplémentaire de 572 000 euros pour « l’accueil enfants qui nous sont confiés » en demandant s’il s’agissait de nouvelles places. Et, revenant sur l’épisode de la Villa des Sapins à Valdoie, elle a estimé que « nous mettons en danger des enfants qui nous sont confiés par le juge » Elle a regretté « ce qui s’est passé en matière de violence des enfants, incompétence des encadrants, légèreté dans la gestion, turn-over des éducateurs, parfois dépassés car ils ont parfois subi des violences des enfants. (…) Pouvons-nous considérer que la protection que nous devons aux enfants est garantie à la Villa des Sapin ? »
« Ces 572 000 euros sont destinés à l’accueil des enfants en situation extrêmement complexe de la Villa des Sapins, aujourd’hui à ASEA Bavilliers », a expliqué Florian Bouquet, tout en précisant que « la Villa des Sapins fermée purement et simplement. Elle ne rouvrira pas ». Le président a même évoqué des décisions de justice imminentes, qui devraient engendrer ensuite des décisions préfectorales dans ce dossier. « On a identifié des besoins extrêmement importants pour une quinzaine d’enfants de 0 à 6 ans. Nous sommes en pleine réflexion pour proposer des services ad hoc ; c’est un sujet extrêmement important. Les besoins sont immenses .»