Le nouveau préfet du Territoire de Belfort, Jean-Marie Girier, tant par la définition de ses priorités que par sa volonté de reprendre les projets lancés ces derniers mois, se place dans la continuité de son prédécesseur, parti pour le Jura après seulement dix mois dans le Territoire.
Faut-il y voir la continuité de l’État ? Toujours est-il que Jean-Marie Girier, nouveau préfet du Territoire de Belfort, a marqué, lors de sa première rencontre avec la presse ce lundi après-midi, sa volonté de s’inscrire « dans la continuité de [son] prédécesseur [David Philot] qui a lancé beaucoup de projets », comme un salon de l’hydrogène, la relance de l’apprentissage, la cité de l’emploi.
Cette continuité, il l’a évoquée en déclinant ses trois priorités : la sécurité, l’emploi et la ruralité. La sécurité comme « première des libertés » ; l’emploi avec l’enjeu de surmonter les répercussions du confinement et de la crise sanitaire, « une période qui va laisser des traces » ; la ruralité, qui englobe à ses yeux aussi bien l’agriculture que l’alimentation.
Trois priorités qu’il entend affirmer dès cette semaine par les premiers déplacements qu’il va effectuer : rencontres lundi et mardi avec policiers et gendarmes pour leur affirmer son soutien dans « leur mission difficile et exigeante » ; chez General Electric mardi ; avec les représentants du monde agricole jeudi.
Quant à la méthode qu’il entend appliquer, Jean-Marie Girier évoque les partenariats avec les élus et « les porteurs de solutions », la confiance (avec les élus, le corps préfectoral et plus globalement la population) et la proximité.
« La confiance du Président a pour corollaire un impératif de réussite »
Le nouveau préfet s’attache ainsi à affirmer qu’il a choisi le Territoire de Belfort parmi les propositions de postes préfectoraux qui lui ont été présentées. « J’ai souhaité retrouver l’action et la proximité, affirme-t-il en substance. Ce département offre un panel extrêmement complet de sujets en matière de sécurité, d’économie, de ruralité ; c’est un vrai beau laboratoire, un concentré de sujets passionnants ».
Diplômé de l’école normale supérieure et de l’Institut d’Etudes Politiques de Lyon, Jean-Marie Girier a effectué une bonne partie de sa jeune carrière dans la Capitale des Gaules chargé de mission à la régie des transports de la région Rhône-Alpes, attaché de presse du président de Région, directeur de cabinet du maire du 9e arrondissement, puis conseiller spécial du sénateur et maire de Lyon, Gérard Collomb. Un parcours qui l’a ensuite mené à diriger la campagne à l’élection présidentielle d’Emmanuel Macron. Celui-ci élu à la présidence, il a été nommé chef de cabinet du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, puis chef de cabinet du président de l’Assemblée nationale.
Un parcours qui lui a vaut une étiquette de « proche d’Emmanuel Macron » qu’il ne renie pas, mais en s’empressant d’ajouter que le corollaire de la confiance présidentielle est « un impératif de réussite ».