La candidature de Maude Clavequin aux municipales de Belfort fait réagir. Près d’une semaine après l’annonce, Belfort en commun regrette ce choix, mais en profite pour affirmer sa singularité dans la méthode.
La candidature de Maude Clavequin aux municipales de Belfort fait réagir. Près d’une semaine après l’annonce, Belfort en commun regrette ce choix, mais en profite pour affirmer sa singularité dans la méthode.
« On a proposé aux représentants du PS de venir nous rejoindre », confie Alain Fousseret, l’un des deux porte-paroles de Belfort en commun. « [Maude Clavequin] avait exprimer son envie d’une ouverture au maximum », acquiesce-t-il. La candidate, aujourd’hui estampillée de l’investiture socialiste, même si elle n’avait pas revendiqué l’étiquette, avait participé à la première réunion du mois de juillet, où Europe-Écologie Les Verts engageait une démarche collective de rassemblement. Les échanges se sont arrêtés là. Aujourd’hui, on révèle un secret de polichinelle lorsque l’on dit que La République en marche est sensible à sa candidature. De là à la soutenir officiellement, le parti n’a pas encore tranché.
Pour Belfort en commun, la porte est ouverte à tout le monde, excepté au Front national, à Damien Meslot et aux Macron-compatibles. « C’est fatigant d’entendre des gens se réclamer de l’écologie et de gauche et qui font pourtant le contraire », tance Alain Fousseret. « Je comprends qu’elle soit mal à l’aise avec notre projet, car elle a fait le contraire de notre démarche, analyse-t-il, avant de résumer : Rassemblez-vous, mais autour de moi. » De son côté, Belfort en commun affirme une nouvelle démarche : la construction du projet, puis la mise en place d’une liste et d’une tête de liste. « Elle va à l’inverse de l’attente des gens », estime Mathilde Nassar, l’autre porte-parole du collectif, qui insiste sur la réflexion autour d’une « nouvelle forme de gouvernance ».
Prémices du programme le 17 octobre
Une délégation de Belfort en commun va participer vendredi à une rencontre du collectif Belfort 2020, animé notamment par Samia Jaber, conseillère municipale et départementale d’opposition. « Cela semble important [d’y être] », confirment les deux porte-paroles. Ils adhèrent à l’idée qu’il faille construire un seul collectif. « Mais ce n’est pas suffisant en soi », souligne Mathilde Nasser, qui rappelle l’enjeu d’aller rencontrer les abstentionnistes et tous ceux qui se sont détournés de la politique. Et de rappeler un élément de Belfort en commun : « Ce ne sont pas des négociations entre partis. »
La candidature de Maude Clavequin a permis à Belfort en commun d’utiliser la fenêtre médiatique pour réagir… et évoquer ses propres temps forts. À la prochaine réunion publique, le 17 octobre, les premières orientations du programme seront définies. Ces orientations sont issues des réunions de travail menées plusieurs fois par semaine dans les trois transitions définies par le collectif : transition écologique ; transition sociale et solidaire ; et transition citoyenne et démocratique. Les 23 et 24 novembre, le collectif organise également les universités citoyennes au niveau de l’Aire urbaine. « C’est une volonté de penser plus large en termes de politique des transports, des déchets ou de l’eau et de porter le même message », détaille Alain Fousseret. À Héricourt, un projet Héricourt en commun vient d’être lancé, en écho à celui de Belfort. La liste est animée par Gilles Lazar (Front de gauche), opposant au maire Fernand Burkhalter.
Jeudi 17 octobre, à 20 h, réunion publique à la maison de quartier des Glacis.