« 98 % des accidents qui surviennent lors du franchissement d’un passage à niveau sont dus au non-respect du code de la route à une vitesse d’approche excessive ou à des comportements à risque, tels que le franchissement alors que le feu rouge clignote ou à des passages en chicane alors que les barrières sont déjà baissées », interpelle SNCF Réseau dans un communiqué de presse. Ce jeudi, l’entreprise a organisé une journée de sensibilisation au passage à niveau n°236 de Valdoie, afin de faire évoluer les comportements. Il est situé sur la ligne ferroviaire reliant Paris-Est à Mulhouse. « 34 trains circulent sur cette ligne au quotidien, et plus de 8 000 véhicules en moyenne empruntent ce passage à niveau chaque jour », informe SNCF Réseau. Il dispose de 4 demi-barrières et de 2 téléphones, ainsi que de cinq feux à diodes.
Ces dernières années, aucun accident n’est à déplorer sur ce passage à niveau. En février 2017, il y a eu un incident, sans gravité. Cette année, dans le Territoire de Belfort, deux personnes sont mortes à un passage à niveau après avoir été percutées par un train. « En 2018, au niveau national, plus d’une centaine de collisions ont été dénombrées et 16 personnes ont malheureusement trouvé la mort », complète le communiqué. « Un passage à niveau est un croisement entre la route et le fer. Il n’est pas dangereux si l’on respecte la signalisation et les règles du code de la route. Mais ne pas respecter ces règles de sécurité, c’est mettre sa vie en danger ! » interpelle SNCF Réseau. L’entreprise rappelle qu’un train roule vite, jusqu’à 160 km/h et qu’il n’a pas le temps de s’arrêter lorsqu’il voit un obstacle. Il pèse plus de 1 500 tonnes. « Un train lancé à 100 km/h met 1 kilomètre pour s’arrêter, soit 10 fois plus qu’une voiture », rappelle SNCF Réseau, qui glisse qu’une collision sur deux entre un train et une voiture est mortelle pour l’automobiliste. 16 millions de véhicules par jour traversent un passage à niveau dans l’Hexagone et on comptabilise 450 000 fermetures.