La situation hydrologique dans le Territoire de Belfort n’est aujourd’hui pas alarmante assure la préfecture, « compte tenu de la période de l’année (températures fréquemment basses) et des récentes précipitations qui maintiennent des niveaux de débit comparables aux moyennes habituelles ». Des craintes sont apparues mi-avril. « Les débits ont présenté une baisse régulière entre le 18 avril et le 24 sans atteindre le niveau d’étiage », détaille la préfecture.
On accuse toutefois un déficit, actuellement, de 30 % des recharges des nappes phréatiques, conséquences des précipitations hivernales faibles et du déficit hydrique hérité de la sécheresse de 2018. Un risque de sécheresse précoce était redouté. « Les pluies entre le 25 avril et le 27 avril ont éloigné la menace », relève la préfecture. Concernant les nappes, la préfecture remarque que le cailloutis du Sundgau à Florimont était à un niveau très bas mi-avril pour la saison. « Cette nappe présente une forte inertie et son niveau n’est pas lié à la recharge hivernale, mais plus à des cycles de plusieurs années (voire décennies) », relève-t-elle. Concernant les alluvions de la Savoureuse à Valdoie, les niveaux de mi-avril sont « proches des normales voire un peu au-dessus ».
Si les niveaux de pluie de l’hiver sont bas et que la « recharge hivernale » des nappes se termine sur des niveaux bas, la préfecture rappelle qu’en Franche-Comté, « les nappes ne sont pas importantes et contribuent assez peu à alimenter les cours d’eau ». Elle estime également qu’il faut une semaine de pluie en continu pour provisionner un mois. La sécheresse estivale dépend donc des précipitations du printemps. « L’année 2018 nous a montré qu’en Franche-Comté, 2 mois et demi sans pluie suffisent pour tomber dans une sécheresse importante. « Début mai 2019 nous sommes à des niveaux plus faibles qu’en 2018 à la même date, note-t-elle. La vigilance reste de mise même si pour le moment il n’y a pas d’alerte sécheresse. »