Se protéger pour protéger les autres. La société Novaplest, à Danjoutin, a fait sienne cette recommandation sanitaire pour concevoir un produit à destinations des commerçants de détails. Une protection d’un mètre de haut, transparente, en plastique, à installer sur le comptoir. Un pare-haleine.
Se protéger pour protéger les autres. La société Novaplest, à Danjoutin, a fait sienne cette recommandation sanitaire pour concevoir un produit à destinations des commerçants de détails. Une protection d’un mètre de haut, transparente, en plastique, à installer sur le comptoir. Un pare-haleine pour limiter la propagation du coronavirus Covid-19.
Ses dimensions, une plaque de 1 mètre de haut pour 50 centimètres de large. Une plaque en matière plastique, comme du plexiglas par exemple, et transparente. Le tout tient à la verticale grâce à deux pieds en PVC expansé d’une épaisseur de 10 mm. Ce produit, le pare-haleine, est façonné par la société Novaplest, installée à Danjoutin. Elle est proposée aux commerces de détails depuis quelques jours : pharmacies, boulangeries, bureaux de tabac… Un objet qui contribue à limiter la propagation du coronavirus Covid-19 et à protéger les personnes qui doivent travailler dans les commerces essentiels.
« La société Novaplest a été créée en 1922 », rappelle Pierre Lartigaud, le p-dg de l’entreprise. Ses enfants, qui travaillent avec lui, représentent la 4e génération de cette entreprise de 12 salariés, installée dans la zone industrielle de Danjoutin, non loin de la déchetterie. Le site de production s’étend sur près de 2 000 m2, précise le dirigeant. L’entreprise est spécialisée « dans la transformation de matière plastique ». Novaplest achète le plastique et assure ensuite les découpes pour des professionnels ou des particuliers. Et elle est équipée pour effectuer des découpes classiques, numériques ou laser.
Repartir directement avec le produit
Dans l’industrie, ils peuvent concevoir des carters de protection autour des machines. Régulièrement, l’entreprise intervient aussi dans les commerces, pour réaliser par exemple des protections des produits alimentaires. Elle façonne aussi des espaces pour les hôtesses d’accueil dans les grandes surfaces.
Dans le cadre de la progression de la pandémie du coronavirus Covid-19, se protéger est devenu essentiel. Et de nombreux commerces sont mal équipés pour limiter la diffusion du virus et renforcer les principes de distanciation sociale. Novaplest a donc été sollicitée pour inventer une protection transparente sur le comptoir. « Cela permet au pharmacien, par exemple, de l’enlever facilement pour nettoyer son comptoir », relève Pierre Lartigaud.
L’entreprise dispose de stocks de plastique. Elle a donc lancé une production sur un schéma simple, éprouvé il y a quelques semaine. Il est rapide à concevoir. « Nous pouvons lancer des séries de 50 ou 60 pièces en quelques heures », remarque Pierre Lartigaud. Et l’entreprise dispose de stocks de plastique suffisant pour assurer une production. « L’idée, c’est que les gens puissent repartir directement avec le produit sous le bras, poursuit le p-dg. C’est maintenant que nous en avons besoin. » En deux jours, Novaplest en a déjà écoulé près de 80, souvent dans le réseau des pharmacies.
Si la demande augmente, la direction sollicitera ses salariés, aujourd’hui confinés. Ce sera du volontariat. « Nous sommes une petite équipe », poursuit le p-dg. Selon ce dernier, il est facile, dans ce bâtiment de 2 000 m2, de respecter les distances entre les gens. Et on rappellera les consignes sanitaires.. « Faut être solidaire », insiste Pierre Lartigaud, qui est présent dans l’entreprise lui aussi, pour montrer « l’exemple ».
Ces protections pare-haleine sont vendues de 50 à 53 euros hors taxes, selon la qualité du plastique. « On joue le jeu. On n’appuie pas sur la craie, pour le prix », garantit-il.