Le lunetier L’Amy, installé à Hauts-de-Bienne, dans le Jura, une commune nouvelle qui comprend notamment la capitale de la lunette Morez, a été placé en redressement judiciaire. Une procédure impulsée par la société elle-même, qui pointe du doigt plusieurs facteurs : la crise liée aux Gilets jaunes, un bug informatique sur le remboursement des lunettes et la crise sanitaire.
Avec l’AFP
Le lunetier L’Amy, installé à Hauts-de-Bienne, dans le Jura, une commune nouvelle qui comprend notamment la capitale de la lunette Morez, a été placé en redressement judiciaire. Une procédure impulsée par la société elle-même, qui pointe du doigt plusieurs facteurs : la crise liée aux Gilets jaunes, un bug informatique sur le remboursement des lunettes et la crise sanitaire.
Le fabricant jurassien de lunettes L’Amy, qui emploie 120 salariés, a été placé en redressement judiciaire, a-t-on appris mercredi auprès du cabinet Jeannerot, l’un des administrateurs judiciaires désignés.
Le tribunal de commerce de Lons-le-Saunier (Jura) a prononcé ce jugement mardi, a précisé la même source basée à Besançon (Doubs). Situé dans la commune nouvelle de Hauts-de-Bienne, qui comprend Morez (Jura), L’Amy emploie 120 salariés à la fabrication et distribution de lunettes. Créée en 1810, l’entreprise est l’un des derniers fabricants du haut Jura, ancienne place forte de la lunette française dont elle-même a été leader national dans les années 1970.
Sollicitée par l’AFP, la direction de L’Amy n’a pu être jointe mercredi matin.
L'Amy a demandé ce redressement
Dans un entretien au quotidien régional Le Progrès, son président-directeur général Dominique Alba expliquait la semaine dernière avoir demandé de sa propre initiative la mise en redressement judiciaire, de façon à “geler les dettes” et à disposer du “temps pour travailler en profondeur et sereinement pour trouver des solutions”.
Selon le dirigeant, l’entreprise a subi depuis l’an dernier les effets successifs de la crise des gilets jaunes, d’un “énorme bug informatique” relatif au remboursement intégral des lunettes, et depuis mars, des conséquences de la pandémie du covid-19. Selon une source proche du dossier, le délai d’au moins six mois accordé par le tribunal de commerce laisse “bon espoir” d’une “sortie positive” qui se traduirait par la préservation de “la totalité ou d’un maximum” des effectifs.