Les premiers contrôles d’attestation dérogatoire de déplacement ont été organisés ce vendredi à 14 h devant la gare de Belfort. Pour l’instant, il s’agit d’expliquer. La semaine prochaine interviendront les verbalisations.
Les premiers contrôles d’attestation dérogatoire de déplacement ont été organisés ce vendredi à 14 h devant la gare de Belfort. Pour l’instant, il s’agit d’expliquer. La semaine prochaine interviendront les verbalisations.
Lors du premier confinement, la police belfortaine a effectué dix à quinze contrôles quotidiens d’attestation dérogatoire de déplacement. La police nationale et la police municipale ont repris ces contrôles dès ce vendredi 30 octobre, premier jour du nouveau confinement. Une équipe d’une dizaine de policiers (six nationaux, quatre municipaux) se sont postés devant la gare et ont procédé à des contrôles de conducteurs de voitures, de scooters, de cyclistes, de piétons attendant le bus.
Mais il s’agissait de faire de la pédagogie et de rappeler la nécessité de se munir de l’attestation pour tout déplacement hors de son domicile. « On se rend compte que ce dispositif est bien connu ; les gens ont gardé le réflexe », s’est réjoui sur place le préfet du Territoire de Belfort, Jean-Marie Girier : les oublis d’attestation étaient peu nombreux, ce vendredi (Les nouvelles attestations peuvent être téléchargées ici).
Les contrôles vont remonter au rythme du premier confinement dès à présent, avec des verbalisations dès la semaine prochaine. « Il va y avoir une tolérance ce week-end en raison des retours de vacances, des visites dans les cimetières, mais ensuite, nous allons monter en puissance », prévient le préfet. L’amende initiale est de 135 euros, puis de 200 euros en cas de première récidive et de 3 750 euros en cas de nouvelle récidive, avec une possible peine de prison. À Belfort, le tribunal a prononcé deux peines de prison avec sursis lors du premier confinement.
"Il s'agit d'un vrai confinement"
« Il est important que les gens voient les forces de sécurité. Il s’agit d’un vrai confinement », insiste le préfet. « La situation ne cesse de s’aggraver à l’hôpital Nord Franche-Comté, a rappelé le préfet. Il y a 83 hospitalisations covid dont 10 en réanimation. Nous serons sûrement à cent lits lundi. Il y a cinq entrées par jour à l’hôpital en raison du covid. »
« Les interventions en bloc opératoire ont été réduites d’un tiers. Nous allons sans doute prochainement réduire de deux tiers. Nous donnons la priorité aux personnes en situation de handicap et en cancérologie », poursuit-il. Le préfet lance d’ailleurs un appel à toutes les personnes qui ont une compétence médicale dans les entreprises (infirmière, médecin) pour venir renforcer les effectifs de l’hôpital. « Contrairement à la première vague, l’épidémie touche toute la France. La réserve sanitaire n’existe pas : on ne peut plus transférer des patients dans d’autres régions ».
Le test antigénique utilisé pour un cluster à l'Ehpad de Giromagny
Il se félicite de la montée en puissance des tests dans le département, avec une moyenne de 600 tests par jour. L’ouverture d’un nouveau centre de test dans les anciens locaux de la chambre des métiers permet de faire 400 tests par jour (contre 200 sur l’ancien site de Trévenans).
Et l’hôpital du nord Franche-Comté vient de recevoir une dotation de 10 000 tests antigénétiques, qui permettent d’avoir le résultats beaucoup plus rapidement. Ils seront destinés prioritairement au personnel médical de l’hôpital, aux Ehpad et aux urgences.
Ainsi, ils vont être utilisés à l’Ehpad de Giromagny, où un cluster a été détecté, avec une quinzaine de personnes atteintes : l’ensemble du personnel va ainsi être testé en une journée. En revanche, le préfet a relevé l’interdiction de port du masque à Valdoie.