L’épisode de forte chaleur qui s’abat dans la région a poussé les responsables du collège Rimbaud, à Belfort, à ne pas faire cours normalement. « Il a été demandé aux parents qui le pouvaient de garder leurs enfants à la maison », explique le directeur de la communication du rectorat de Besançon. Le collège n’est donc pas fermé. Il y a « un service minimal d’accueil », affirme-t-on. Ces mesures deviennent régulières, à présent, à l’approche de l’été. En 2019, déjà, le brevet avait été décalé, à l’échelle nationale, pour qu’il ne soit pas organisé au milieu d’un épisode de canicule.
Dans la commune de Joncherey, deux des trois classes de l’école sont aussi concernées. On a demandé aux parents qui le pouvaient, de garder leurs enfants. Ces classes sont exposées au sud. « La température est intenable », confirme le rectorat. « Les choses sont vues au cas par cas, explique le rectorat, pour que les conditions d’accueil soient les meilleurs. » C’est la situation de ce lundi 30 juin à 16 h. Elle est susceptible d’évoluer, notamment avec des températures attendues encore plus élevées, ce mardi. Elle pourrait être l’une des journées les plus chaudes jamais enregistrées en France.
Adapter les organisations
Le ministère de l’Éducation nationale a demandé « aux directeurs d’école et aux chefs d’établissement d’adapter leur organisation et l’utilisation des lieux en fonction de l’exposition au soleil afin d’accueillir les élèves dans des espaces préservés de la chaleur ». La vigilance forte canicule est maintenue (lire notre article). La vigilance forte canicule est maintenue ce mardi, dans notre région. Elle passe même en vigilance rouge dans une quinzaine de départements.
Du côté de la collectivité, on saisit l’enjeu que pose ce phénomène ; le bâti scolaire n’est pas forcément adapté à l’enjeu climatique. Avec le décret tertiaire, le conseil départemental devra engager des travaux d’amélioration énergétique de ses bâtis, dont les collèges, dont il a la charge. « Nous devons améliorer ces conditions », convient Anaïs Von Aesch, vice-présidente en charge des collèges, au conseil départemental du Territoire de Belfort. De l’autre côté, la collectivité fait aussi face aux difficultés de monter son budget.
Ce décret fixe des objectifs de réduction des consommations d’énergie aux propriétaires et exploitants de bâtiments tertiaires de plus de 1 000 m2. Ces réductions doivent atteindre – 40 % en2030, – 50 % en 2040 et – 60 % en 2050. L’année de référence ne peut pas être antérieure à 2011.